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24/08/2009

Tué à coups de couteau après le bal des fêtes de Nay

BEARN. Un Gersois de 19 ans, Jérémy Censier, a succombé lors d'une rixe, samedi à 2 h 30, alors que plusieurs centaines de personnes refluaient, après la fin du bal des fêtes locales

Les trois jeunes Lourdais, témoins du drame, racontent comment ils se sont portés au chevet du jeune homme qu'ils croyaient victime d'une hémorragie à la tête. (photo jean-Louis Duzert)
Les trois jeunes Lourdais, témoins du drame, racontent comment ils se sont portés au chevet du jeune homme qu'ils croyaient victime d'une hémorragie à la tête. (photo jean-Louis Duzert)

Cinq personnes d'origine gitane, âgés de 23 à 28 ans, étaient toujours gardées à vue, hier soir, par les gendarmes dans les locaux des brigades de Nay et de Pontacq. Elles sont les principaux "témoins" du drame qui s'est déroulé samedi, à 2 h 30, sur le grand pont enjambant le Gave, le pont Claracq, tout près de la place où venait de s'achever le bal des fêtes de Nay, dont c'était vendredi la journée d'ouverture.

Alors qu'il se trouvait au milieu du pont, Jérémy Censier, 19 ans, demeurant à Saint-Cricq (32), a succombé à un coup par arme blanche, qui lui a été porté en plein thorax, vraisemblablement un couteau, ce que doit confirmer l'autopsie qui sera pratiquée ce matin.

En dépit de l'intervention immédiate des secours, Jérémy est mort sur les lieux mêmes de son agression, alors que des centaines de personnes, sur le pont, faisaient à pied mouvement vers l'extérieur de la ville. La victime présentait aussi deux lacérations sur la joue droite et à la lèvre.

Deux autres adolescents, l'un du village voisin de Coarraze, âgé de 17 ans, Matthieu ; l'autre d'à peine 18, Guillaume, de Maubourguet (65), ont été légèrement blessés et hospitalisés à Pau. L'un a pu regagner son domicile dans la matinée, l'état du second n'inspirant pas d'inquiétudes.

Extrême confusion

Jérémy et les deux jeunes blessés ne se connaissaient pas. Les circonstances de la rixe, que semble avoir déclenchée un groupe de jeunes, restent d'une grande confusion. Elle aurait été d'une extrême brièveté, parmi une foule dense à laquelle l'agression a imprimé un mouvement de vague déferlante.

C'est du moins ce que rapportent trois jeunes Lourdais, témoins proches de la scène : « On a vu les trois jeunes tabassés. L'un restait à terre et ne répondait pas », dit Clément Cadillon, 18 ans. « On a appelé les pompiers, mais ça, plein d'autres gens l'ont fait aussi... Il y avait du sang partout. Mais je n'ai pas vu de couteau et j'ai cru que celui qui restait allongé saignait de la tête. On l'a mis en PLS (position latérale de sécurité) », poursuit-il, prenant à témoin son copain, Antoine Quérilhac, 18 ans.

Ce dernier parle d'une agression par « sept ou huit » jeunes, dans le dos de ceux qu'ils auraient attaqués. Il est formel : « Le jeune resté par terre avait la tête "explosée" à coups de talon. »

Appel à témoins

La section recherche de la gendarmerie de Pau est chargée de la délicate enquête. Une dizaine de personnes ont déjà été interrogées hier, alors que des éléments du PSIG inspectaient les abords du lieu du meurtre, à l'affût de l'arme hypothétique.

Mais entre le tumulte causé par la foule, la fatigue et, parfois, l'ingestion immodérée d'alcool, les témoignages restent sujets à caution. D'où un appel à témoins, lancé hier soir à toute personne dont les renseignements permettraient d'éclaircir les faits (1).

Consternation

En attendant, cette tragédie met dans la consternation une petite ville dont les fêtes sont depuis toujours une fierté. On y vient de tout le Béarn, des Hautes-Pyrénées. Des bagarres, il y en a déjà eu, bien sûr. Mais jamais un acte d'une telle gravité n'avait été déploré en cinquante-cinq ans.

« Nous sommes catastrophés », lâche Monique Triep-Capdeville, l'adjointe chargée des fêtes locales. Fallait-il pour autant tout annuler, alors que le programme court jusqu'à mardi soir ? « Il n'y a pas de faute de l'organisation, et ce serait, d'une certaine façon, donner raison aux auteurs de cet acte. »

La municipalité a tranché, au terme d'une réunion de crise qui s'est tenue en mairie hier matin. La fête devait s'arrêter à 1 heure, ce matin, alors qu'il était prévu que le bal, les peñas et autres bodegas s'attardent jusqu'à 4 heures. Rien n'aura lieu aujourd'hui, hormis la « journée des enfants ». L'apéritif offert par la Ville est annulé.

Quant aux journées de lundi et mardi, le moindre incident suspendrait les festivités, sachant que le groupement d'intervention de Pau renforcera puissamment la présence policière à ces fêtes définitivement gâchées.

Il est pour l'heure impossible d'établir si le meurtrier est au nombre des personnes gardées à vue. Parmi lesquelles figure une jeune fille, dont le rôle n'a apparemment pas été décisif.

(1) 05 59 82 40 38.

 

Source: Sud-Ouest

http://www.sudouest.com/accueil/actualite/france/article/685116/mil/5014981.html

 

Commentaires du PNF:

L'information sur l'origine gitane des accusés a bien sûr été rajoutée par la rédaction du PNF, car le journaliste de Sud-Ouest a juste utilisé le qualificatif (très informatif, reconnaissons-le...) de "jeunes" ... La censure continue de faire rage au pays de Voltaire...

 

 

 

13:55 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : violence, meurtre, nay |  Facebook | |