17/05/2009
Mai 1948...la NAKBA...la catastrophe..."Ils ont tué tous les gens qu’ils voyaient"
Par Khaled Amayreh
Le jour de la Nakba...
Mohammed al-Saghir Abu Sharar avait 37 ans quand la Hagana et les autres gangs terroristes juifs ont attaqué Al-Dawwayema, un village situé à 18 kilomètres au nord-ouest d’Al-Khalil (Hébron) en 1948.
Mohammed al-Saghir Abu Sharar avait 37 ans quand la Hagana et les autres gangs terroristes juifs ont attaqué Al-Dawwayema, un village situé à 18 kilomètres au nord-ouest d’Al-Khalil (Hébron) en 1948.
"Quand ils sont arrivés, ils ont commencé à tuer la population civile en masse, les hommes, les femmes et les enfants, " se souvient Mohammed, qui a maintenant près de 100 ans.
" Ils ont tué tous les gens qu’ils voyaient. Ils ont brisé les têtes des enfants et ouvert les ventres des femmes à la baïonnette. Ils ont même violé certaines femmes avant de les assassiner. "
Mohammed dit qu’un des chapitres les plus sanglants a eu lieu dans la mosquée.
" C’était un vendredi et beaucoup des vieux étaient déjà à la mosquée locale pour la prière, " se rappelle-t-il.
" Environ deux heures avant les prières, vers 10h ou 10h30, plusieurs véhicules transportant des hommes en arme sont arrivés. Ils nous ont mitraillé, tuant les 75 vieux. Il n’y a pas eu un seul survivant, " ajoute-t-il, les larmes aux yeux.
" Ensuite, ils ont commencé à aller de maison en maison, tuant des familles entières. La tuerie a forcé les gens à fuir vers l’est. Cependant, les hommes de la Hagana les pourchassaient, tuant davantage de gens. "
Dans son livre " All That Remains ", Walid al-Khalid, historien palestinien incontesté, a écrit que Al-Dawayema avait une population de 3.710 personnes en 1945.
Le monde commémore le 15 mai le " Jour de la Nakba ", lorsqu’Israël a été créé sur les décombres de notre pays.
- Le 18 avril 1948, le groupe Irgun de Menachem Begin s’est emparé de la ville palestinienne de Tibériade, mettant en fuite ses 5.500 habitants palestiniens.
- Le 22 avril, Haifa est tombée aux mains des sionistes et 70.000 Palestiniens ont fui.
- Le 25 avril, l’Irgun a commencé à bombarder les secteurs civils de Jaffa, terrifiant les 750.000 habitants qui ont fui, paniqués.
- Le 14 mai, la veille de la création d’Israël, Jaffa était complètement encerclée par les militants sionistes bien mieux équipés, et seuls environ 4.500 résidents sont restés.
Aucun refuge
Mohammed, qui vit maintenant avec sa famille dans le petit village d’al-Majd, à environ 7 kilomètres au sud-ouest d’Al-Dawayema, dit que des dizaines de familles ont cherché refuge dans une grande grotte appelée "Turel Zagh".
" Les Juifs leur ont dit de sortir, de se mettre en ligne et d’avancer. Et lorsqu’ils ont commencé à marcher, ils les ont mitraillés, " ajoute-t-il.
" Une femme, l’épouse de Mir’ie Freih, a survécu au massacre en faisant semblant d’être morte. "
Mohammed dit que les victimes du massacres furent ensuite ensevelies dans les puits de Bir al-Shara et Bir al-Sil.
Son témoignage est corroboré par les historiens et chercheurs israéliens, à partir d’archives déclassifiées de l’armée israélienne et d’entretiens avec des vétérans de l’armée.
L’historien israélien Benny Morris avait interviewé un participant au massacre, qui lui a dit qu’environ 80 à 100 personnes, dont des femmes et des enfants, avaient été tués par " la première vague des conquérants. "
En 1984, un journaliste israélien a interviewé l’ancien Mukhtar (notable du village) de al-Dawayema, Hasan Mahmoud Ahdeib, et est revenu avec lui sur le site, pour la première fois depuis le massacre.
Ihdeib lui a parlé des gens tués dans la mosquée et des familles assassinées dans la grotte, lui montrant le puits où les corps avaient été jetés.
Quelques jours plus tard, le journaliste israélien a fait venir des ouvriers qui ont creusé et ont découvert les os et les cranes.
En 1955, la colonie juive d’Amatzia était bâtie sur les ruines d’al-Dawayema.
Aharon Zisling, le premier Ministre de l’agriculture d’Israël, avait comparé le massacre, au nom de code " Opération Yo’av ", aux crimes nazis.
Mémoire vivante
Il y a quelques années, Mohammed et sa famille ont visité les ruines de son village, où son père, sa mère, son grand-père et ses ancêtres ont été enterrés.
" Je suis resté là, en pleurs. J’ai vu notre maison, complètement délabrée. J’ai vu la pièce où mon père recevait les invités. J’ai vu les puits d’eau abandonnés. "
Le vieux Palestinien centenaire espère toujours qu’il pourra revenir vivre dans son village natal.
" Mon souhait reste inchangé, c’est de revenir dans mon village, d’y mourir et d’y être enterré. "
A la question s’il accepterait une indemnisation pour sa propriété perdue, il reste un moment silencieux avant de répondre :
" Ce n’est pas une question de propriété et de dédommagement, " dit-il.
" C’est mon pays, mon histoire, ma maison, mes souvenirs d’enfance. Mes grands-parents ont été enterrés là.
Vendriez-vous la tombe de votre père pour tout l’or du monde ? "
Palestine - 15-05-2009
Source : Islam On Line
Traduction : MR pour ISM
Mai 1948, la création de l’Etat d’Israël, l’agression par les milices qui allaient devenir l’armée israélienne, l’exode et l’exil, la destruction, la mort, la "catastrophe" pour les Palestiniens, la Nakba.
(…)
Le terme Nakba fait référence à la conséquence de la guerre israélo-arabe de 1948 durant laquelle plus de 700 000 Arabes israéliens
84% de la population palestinienne a été exilée et ces personnes sont devenues des réfugiés. Ceux qui sont restés sont devenus en une nuit une minorité dans ce qui devenait un Etat juif.
Ainsi, la plupart des Palestiniens ont fui leurs villages et leurs villes dans la zone qui est devenue ensuite l’Etat d’Israël. Ils n’ont jamais été autorisés à y revenir et leurs terres, saisies par le gouvernement israélien, ont été données à des immigrants juifs.
De la population palestinienne d’avant 48 - 950 000 environ - deux catégories de réfugiés ont émergé :
- 800 000 Palestiniens ont été expulsés de leur pays et contraints à devenir des réfugiés dans les Etats arabes.
- 150 000 Palestiniens sont restés à l’intérieur du nouvel Etat d’Israël. Environ 25% de ceux qui sont restés ont été chassés de leurs maisons vers d’autres lieux et sont devenus des réfugiés de l’intérieur.
- 530 villages ont disparu.
(…) article à lire sur :
Source: http://www.lepost.fr/article/2009/05/17/1539039_mai-1948-...
Commentaires du PNF:
Pourquoi concernant l'histoire du sionisme, la règle du "deux poids deux mesures" est-elle toujours appliquée? Pourquoi ne voit-on jamais sur nos petits écrans (devenus grands) de reportage sur la Nakba, qui peut être apparentée à un génocide?
On nous abreuve nuit et jour avec des reportages sur l'Holocauste. On nous répète à longueur de journée que l'Etat Français a été complice des exactions commises contre les Juifs, en oubliant de signaler que le pays était occupé et donc soumis à l'envahisseur allemand.
Et par contre, sur les massacres commis par les Juifs sionistes en Palestine, rien ou presque.
Pourquoi Sarkozy le sioniste n'émet-il pas l'idée que chaque écolier français porte en lui la mémoire d'un enfant palestinien massacré par les Juifs sionistes?
Il est temps que les Français disent non au sionisme qui nous oppresse et s'approprie nos libertés. Les prochaines élections européennes nous donnent enfin la possibilité de nous défendre, en exprimant notre amour pour la vérité et la liberté.
15:11 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palestine, nakba, colonie d'israël, massacres, sionisme = colonialisme | Facebook | |