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14/06/2010

Bernard Lugan : "L'Afrique du Sud est un pays en perdition"

L’africaniste Bernard Lugan, expert pour l’ONU au TPIR et chroniqueur sur Radio Courtoisie, était l’invité de Robert Ménard sur iTélé, à l’occasion de l’ouverture de la Coupe du Monde en Afrique du Sud.


 

"Le projet mondialiste a fait qu'on a voulu faire de l'Afrique du Sud un melting-pot artificiel qui fait que ce pays est aujourd'hui en perdition".

Contre le politiquement correct: "Nous vivons dans un monde castré, moi je parle viril, Monsieur."

 

Source: François de Souche

23/05/2008

Afrique du Sud: les violences xénophobes entre Noirs se propagent au Cap

JOHANNESBURG (AFP) - Les violences xénophobes dans les townships sud-africains se sont propagées à la province du Cap et étendues à la communauté pakistanaise, même si le calme semblait revenu vendredi autour de Johannesburg où l'armée est déployée.

1482427769.jpgLes attaques contre les immigrés, qui ont ravagé les quartiers pauvres de la capitale économique sud-africaine avant d'affecter d'autres régions, ont pour la première fois touché les environs du Cap (sud-ouest), fleuron touristique et capitale parlementaire du pays.

Comble de l'ironie, c'est une réunion publique sur la xénophobie, sensée être préventive, qui a dégénéré jusque tard dans la nuit de jeudi à vendredi au coeur du bidonville de Dunoon, à 20 km au nord de l'agglomération.

"Des bandes ont commencé à piller des boutiques appartenant à des Zimbabwéens et d'autres étrangers", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police pour la province du Cap, Billy Jones.

"Certaines personnes ont été attaquées, mais ce sont surtout des boutiques qui ont été pillées", a-t-il ajouté. Environ 500 immigrés se sont réfugiés dans des centres sociaux. Douze personnes ont été interpellées.

429447364.jpgLes violences ont commencé à s'étendre depuis quatre jours au-delà de la province du Gauteng, où se trouve Johannesburg.

De nouveaux troubles ont ainsi été signalés à Durban, port sur l'océan Indien dans la province du KwaZulu-Natal (sud-est), où un Malawite avait déjà été tué jeudi.

"La nuit dernière, un étranger a été blessé par balles dans le township de Catomanor, à moins de 10 km de Durban. Il est à l'hôpital", a déclaré à l'AFP la commissaire Phindile Radebe, ajoutant que plus de 500 immigrés zimbabwéens, malawites et mozambicains se sont réfugiés au poste de police.

Les forces de l'ordre ont également fait état d'autres violences dans la province du Nord-Ouest, limitrophe de la province du Gauteng, avec des attaques visant, entre autres, des Pakistanais dont deux ont été "poignardés".

"Des étrangers ont été attaqués et leurs boutiques pillées, dont une a été incendiée", a déclaré à l'AFP le commissaire Peter du Plessis.

1024115049.jpgDes Pakistanais avaient déjà été attaqués la veille à coups de pierres dans la province du Free State (centre).

Autour de Johannesburg, la violence semblait en revanche maîtrisée, des policiers d'élite et des militaires ayant été envoyés en renfort.

"C'est calme", a déclaré vendredi à l'AFP le porte-parole de la police du Gauteng, Govindsamy Mariemuthoo.

Quelque 200 militaires ont été déployés depuis jeudi, menant des opérations de contrôle conjointes avec la police dans les quartiers pauvres.

Depuis le début des violences le 11 mai dans le bidonville d'Alexandra, à Johannesburg, au moins 42 personnes ont été tuées, des centaines blessées, 16.000 déplacées et plus de 500 arrêtées.

Les attaques sont menées par des bandes, souvent munies de machettes et d'armes à feu, qui s'en prennent aux immigrés, incendient leurs masures, pillent leurs boutiques.

Confrontés à quelque 40% de chômage et autant de pauvreté, de nombreux Sud-Africains reprochent aux immigrés, dont trois millions de Zimbabwéens ayant fui la crise dans leur pays, de prendre des emplois et de contribuer à la criminalité.

1005796155.jpgLes violences ternissent la réputation de stabilité de la première puissance économique du continent et l'image de tolérance de la Nation Arc-en-ciel, rêvée par le héros de la lutte anti-apartheid et ancien président Nelson Mandela.

Le secteur minier, pilier de la croissance qui emploie 35 à 40% d'étrangers, commence à en payer le prix. Sa production est ralentie et au moins une mine d'or a même dû fermer, ses ouvriers effrayés ayant déserté.

Les immigrés regagnent leurs pays par milliers. Plus de 3.000 Mozambicains sont déjà rentrés et le gouvernement malawite a annoncé vendredi qu'il commençait à rapatrier ses ressortissants.