07/01/2010
La colère des Palestiniens de Gaza contre l'Egypte
Les soldats égyptiens casqués et arme à la main sont nerveux. Une douzaine d'entre eux sont postés à faible distance de la ligne de démarcation avec Gaza. Le terminal de Rafah a été ouvert lundi, mais, ce mercredi 6 janvier, le maigre trafic des passagers, que l'Egypte autorise en général une fois par mois, est interrompu.
La tension qui ne cesse de monter entre le gouvernement du Mouvement de la résistance islamique (Hamas), qui contrôle Gaza, et l'Egypte, depuis que Le Caire a entrepris de construire une barrière métallique souterraine pour endiguer le flot de marchandises acheminées par les tunnels de contrebande, vient de dégénérer. Un échange de tirs entre gardes-frontières égyptiens et policiers du Hamas a fait un mort et une demi-douzaine de blessés côté égyptien, et une quinzaine de blessés côté palestinien.
CORDON OMBILICAL
L'incident s'est produit à un peu plus d'un kilomètre de là, à la porte Salahuddin, le long du "couloir de Philadelphie" qui marque la frontière entre les deux territoires. Des manifestants palestiniens s'étaient rassemblés pour protester contre la construction de la barrière égyptienne. Les slogans hurlés par les adolescents palestiniens se sont accompagnés de jets de pierres, auxquels ont répondu des tirs de semonce, et puis tout s'est embrasé.
Les gardes-frontières égyptiens avaient été rendus nerveux par la perspective de l'arrivée imminente d'un convoi humanitaire international à destination de Gaza, bloqué dans le port égyptien d'Al-Arich mercredi soir.
Chez les Gazaouis, l'incompréhension le dispute à une sourde appréhension devant l'avenir : l'"économie des tunnels" est le cordon ombilical de la bande de Gaza.
A Rafah, Ghazi Hamad, responsable de tous les points de passage officiels reliant Gaza à Israël et l'Egypte, se désole : "Nous espérons que nos frères égyptiens vont renoncer, insiste-t-il, qu'ils vont se souvenir que nous sommes comme eux des Arabes et des musulmans et qu'ils doivent nous aider, parce que la relation entre nos deux territoires est stratégique."
Dans la ville de Gaza, Ahmad Youssef, conseiller politique du premier ministre du Hamas, Ismaïl Haniyeh, ne décolère pas : "Pourquoi les Egyptiens apportent-ils leur concours aux efforts des Israéliens pour nous étrangler ? Dans tout le monde arabe, on nous soutient, sauf en Egypte. J'espère que les Egyptiens vont comprendre que cette attitude nuit à leur image."
M. Youssef remarque que "les gens" en concluent que Le Caire cède aux pressions des Etats-Unis et d'Israël.
L'EGYPTE INQUIÈTE DE L'INFLUENCE DU HAMAS
Cette vox populi sonne juste : l'administration américaine a manifestement décidé de rappeler à l'Egypte qu'en échange de son aide annuelle de quelque 1,7 milliard de dollars, elle attend du Caire une attitude plus ferme contre la contrebande d'armes, laquelle emprunte aussi le réseau des tunnels. L'Egypte se fait d'autant moins prier qu'elle s'inquiète depuis longtemps de l'influence du Hamas.
Le régime du président égyptien Hosni Moubarak a, d'autre part, été ulcéré par l'attitude du mouvement, qui, contrairement au Fatah de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, a refusé de signer un plan de réconciliation interpalestinien négocié par l'Egypte.
Omar Shaban, qui dirige à Gaza le centre d'analyses Pal Think, n'a aucun doute : il y a bien, selon lui, une coordination entre Israël, l'Egypte et les Etats-Unis contre le Hamas : "L'Egypte n'avait pas besoin de construire un tel mur, au risque de précipiter une nouvelle catastrophe humanitaire à Gaza, pour adresser un message politique au Hamas. Si elle le fait, c'est parce que tout cela fait partie d'un plan plus vaste."
Pour compenser à terme cet étranglement de la frontière, Israël, assure-t-il, va relâcher l'étreinte du blocus, dans le cadre d'un accord avec le Hamas sur la libération du soldat israélien Gilad Shalit. Cette perspective reste incertaine.
La réalité, les adolescents de Rafah l'observent en grimpant sur les monticules de terre qui bordent la frontière: la "machine de guerre" égyptienne, cette gigantesque foreuse qui creuse la terre pour y enfouir des panneaux d'acier de 18 mètres de hauteur, poursuit son travail de sape contre les tunnels de Gaza.
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06/07/2009
Un sous-marin israélien a franchi le canal de Suez
JERUSALEM - Un sous-marin israélien a transité par le canal de Suez pour participer à des manoeuvres navales en mer Rouge, ont indiqué samedi des responsables de la Défense israélienne.
Cette annonce ressemble fort à un double avertissement en direction de l'Iran. D'une part, l'Etat hébreu et l'Egypte coopèrent. D'autre part, un sous-marin israélien est capable d'atteindre le golfe Persique en quelques jours et n'est nullement obligé de contourner l'Afrique, ce qui prendrait des semaines.
Israël dispose d'au moins trois sous-marins capables de transporter des têtes nucléaires.
D'après le quotidien "Jerusalem Post", c'est la première fois depuis 2005 que des navires israéliens empruntent le canal de Suez, qui relie la Méditerranée à la mer Rouge.
Commentaires du PNF:
On croît rêver, ou plutôt cauchemarder! Un pays musulman, voisin d'Israël, qui collabore militairement avec la colonie juive responsable du génocide palestinien. Il est clair qu'un tel régime collaborationniste en Egypte doit avoir toute la rue contre lui et ne peut pas être très démocratique...
Certes, il existe un autre mystère avec la Turquie, une démocratie, autre pays musulman allié d'Israël... Pas étonnant que Lellouche, nommé récemment par Sarkozy comme secrétaire d'Etat aux Affaires Européennes, soit pour l'entrée de la Turquie dans l'Union "Européenne" !
16:23 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : israël, sionisme, danger sioniste, égypte | Facebook | |