08/05/2016
Remigration - Arabie Saoudite: 50 000 Philippins renvoyés dans leur pays
Johnny Lazarito Lopez est rentré amer. Le 6 mars, il a embarqué sur un vol Riyad-Manille, s’asseyant sur deux mois de salaire, et convaincu qu’il ne remettrait pas les pieds en Arabie saoudite. Pas question pour autant de rester au pays, les salaires philippins sont trop bas. Il se renseigne du côté du Japon et de la Nouvelle-Zélande mais n’est pas encore reparti : les tarifs pratiqués par les agences de placement pour les ouvriers migrants s’élèvent à 22 000 pesos (400 euros), et sa famille peine à les rassembler. Il nourrit donc une rancœur contre son ex-employeur, le groupe Saudi Ben Laden, géant du BTP, qui s’est séparé de 77 000 travailleurs.
Ils seraient 2,5 millions de Philippins à travailler dans les pays du Golfe, dont un million en Arabie saoudite. M. Lazarito Lopez, lui, avait postulé par le biais d’une agence fin 2013 après avoir entendu que les salaires étaient corrects. Il décolle le 1er mai 2014 pour travailler sur une bretelle de route menant au complexe hospitalier King-Fahad, à Riyad. Il est chargé de fixer les tiges métalliques qui font l’armature avant que ne soit coulé le béton.
« Tous, ou 95 à 98 % des arriérés »
Sur le chantier, ils sont 400 Philippins. Le salaire mensuel est de 1 500 rials (345 euros). Les conditions d’hébergement sont rustiques, à six par dortoir, les repas ne sont pas bons et le climatiseur tombe souvent en panne, alors que la chaleur est écrasante. Le jour de la paye, il fallait faire une longue file d’attente, qui parfois donnait lieu à des disputes entre les différentes nationalités employées....
source: Le Monde (5 mai 2016) - accès payant pour l'article complet
PNF:
Pourquoi ce qui est possible ailleurs ne le serait pas aussi en France ?
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