26/04/2016
Immigration: 40% des jeunes vivant à Bruxelles sont au chomâge
Des chercheurs ont synthétisé 200 travaux traitant de la jeunesse bruxelloise. Un portrait assez sombre se dégage.
La population bruxelloise est la plus jeune de Belgique. En 2015, les jeunes âgés de 12 à 24 ans y représentaient 15 % de l’ensemble.
Pas facile pourtant de dresser un portrait complet et nuancé de ces jeunes de plus en plus nombreux, estime le Brussels Studies Institute, qui s’est attelé à la tâche. Sous la direction de Muriel Sacco, sociologue à l’ULB, une équipe a dépouillé 200 travaux consacrés à ce sujet pour créer une note de synthèse.
Il en ressort un portrait partiel et fragmenté de la jeunesse bruxelloise, à l’image du morcellement des institutions, mais qui permet de dégager quelques constats partagés.
D’abord, l’importance numérique croissante et la diversité de la jeunesse à Bruxelles. Ensuite, l’analyse estime que de manière générale, "un portrait assez sombre de la jeunesse bruxelloise", se dégage. "La situation de nombreux jeunes est précaire, que ce soit sur le plan de l’éducation, de l’accès à l’emploi, des conditions de logement ou encore de l’accès aux soins de santé." Enfin, qu’il existe plusieurs jeunesses qui semblent peupler Bruxelles avec des vies "en parallèle". "Elles se croisent peu dans le système scolaire ou les espaces de loisirs, ne pratiquent pas le même type de mobilité et n’ont ni le même niveau d’éducation ni les mêmes chances d’accès à l’emploi" , détaille la note de synthèse.
Ainsi ce dernier point, exposé dans la note, est particulièrement interpellant. On apprend que moins de 30 % des jeunes Bruxellois de 15 à 24 ans sont effectivement présents sur le marché de l’emploi. Ils cumulent souvent plusieurs désavantages : sans diplôme, issu de l’immigration, vivant dans des quartiers précarisés, avec des parents eux-mêmes sans emploi.
En 2014, le taux de chômage des jeunes actifs de 15 à 24 ans était de 39,5 %. L’étude constate qu’une nouvelle catégorie de jeunes émerge : les NEETs (Neither in employment nor in education and training) des jeunes qui ne sont ni à l’école, ni en formation, ni au travail.
Sans surprise, la géographie du taux de chômage montre une forte opposition centre-périphérie, avec des proportions très élevées de jeunes inscrits au chômage dans les espaces défavorisés du croissant pauvre (48 % à Saint-Josse contre 26,7 % à Woluwe-St-Pierre en 2012, par exemple). [...]
N. G.
La note de synthèse complète à lire sur www.brusselsstudies.be
Photo d'un marché à Bruxelles:
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