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06/04/2016

Littérature - Ecrits de Maupassant sur les Musulmans et l'islam (1888)

Extraits des carnets de voyage de Maupassant, qui a parcouru l'Algérie et la Tunisie en 1888 (la ville mentionnée est Kairouan): 

" Par les rues étroites et tortueuses, les Arabes, à l’abri dans les échoppes  des  vendeurs,  nous  regardent  passer  ;  et,  quand  nous  rencontrons  une  femme,  ce  spectre  noir  entre  ces  murs  jaunis  par  l’averse  semble  la  Mort qui se promène. "

Maupassant, La Vie Errante, p.233 .

 

"Ces innombrables ordres et confréries de l’Islam, qui rappellent par beaucoup de points nos ordres catholiques, et qui, placés sous l’invocation d’un marabout vénéré, se rattachent au Prophète par une chaîne de pieux docteurs que les Arabes nomment "Selselat", ont pris, depuis le commencement du siècle surtout, une extension considérable et sont le plus redoutable rempart de la religion mahométane contre la civilisation et la domination européennes.

Sous ce titre : Marabouts et Khouan, M. le commandant Rinn les a énumérés et analysés d’une façon aussi complète que possible.

Je trouve en ce livre quelques textes des plus curieux sur les doctrines et pratiques de ces confédérations. Chacune d’elle affirme avoir conservé intacte l’obéissance aux cinq commandements du Prophète et tenir de lui la seule voie pour atteindre l’union avec Dieu, qui est le but de tous les efforts religieux des musulmans. Malgré cette prétention à l’orthodoxie absolue et à la pureté de la doctrine, tous ces ordres et confréries ont des usages, des enseignements et des tendances fort divergents.

Les uns forment de puissantes associations pieuses, dirigées par de savants théologiens de vie austère, hommes vraiment supérieurs, aussi instruits théoriquement que redoutables diplomates dans leurs relations avec nous, et qui gouvernent avec une rare habileté ces écoles de science sacrée, de morale élevée et de combat contre l’Européen. Les autres, formant de bizarres assemblages de fanatiques ou de charlatans, ont l’air de troupes de bateleurs religieux, tantôt exaltés, convaincus, tantôt purs saltimbanques exploitant la bêtise et la foi des hommes.

Comme je l’ai dit, le but unique des efforts de tout bon musulman est l’union intime avec Dieu. Divers procédés mystiques conduisent à cet état parfait, et chaque confédération possède sa méthode d’entraînement. En général, cette méthode mène le simple adepte à un état d’abrutissement absolu, qui en fait un instrument aveugle et docile aux mains du chef.

Chaque ordre a, à sa tête, un cheik, maître de l’ordre :

"Tu seras entre les mains de ton cheik comme le cadavre entre les mains du laveur des morts. Obéis-lui en tout ce qu’il a ordonné, car c’est Dieu même qui commande par sa voix. Lui désobéir, c’est encourir la colère de Dieu. N’oublie pas que tu es son esclave et que tu ne dois rien faire sans son ordre.

"Le cheik est l’homme chéri de Dieu ; il est supérieur à toutes les autres créatures et prend rang après les prophètes. Ne vois donc que lui, lui partout. Bannis de ton cœur toute autre pensée que celle qui aurait Dieu ou le cheik pour objet."

Au-dessous de ce personnage sacré sont les moquaddem, vicaires du cheik, propagateurs de la doctrine.

Enfin, les simples initiés à l’ordre s’appellent les khouan, les frères.

Chaque confrérie, pour atteindre l’état d’hallucination où l’homme se confond avec Dieu, a donc son oraison spéciale, ou plutôt sa gymnastique d’abrutissement. Cela se nomme le dirkr.

C’est presque toujours une invocation très courte, ou plutôt l’énoncé d’un mot ou d’une phrase qui doit être répété un nombre infini de fois.

Les adeptes prononcent, avec des mouvements réguliers de la tête et du cou, deux cents, cinq cents, mille fois de suite, soit le mot Dieu, soit la formule qui revient en toutes les prières : "Il n’y a de divinité que Dieu", en y ajoutant quelques versets dont l’ordre est le signe de reconnaissance de la confrérie."  "

Maupassant, La Vie Errante, chap. "Vers Kairouan", Wikisource, p.214

 

PNF:

A l'heure où la France et la Belgique sont victimes sur leur sol d'attentats sanglants perpétrés par des islamistes, il est frappant de voir que Maupassant, un des génies de la littérature française, comparait il y a déjà près de 130 ans la femme musulmane vêtue de noir, voilée sous son niqab, à "la Mort qui se promène".

Maupassant, lors de ses voyages au Maghreb, a saisi et décrit l'antagonisme profond qui existe entre les civilisations européenne et arabo-musulmane.

Dans le deuxième extrait ci-dessus, il dissèque les pratiques de l'enseignement de la religion musulmane, qui fait de ses disciples des fanatiques dénués de tout sens critique. Cent trente années années plus tard, en ce début de 21ème siècle, l'islam conserve sa doctrine rigoriste et fanatisante, qui en fait une religion de conquête et - pour citer une nouvelle fois Maupassant - de "combat contre l'Européen".

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