Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/03/2016

Littérature - Ecrits de Maupassant sur les Juifs d'Algérie (1881)

Voici un extrait des carnets de voyage de Maupassant, qui a parcouru l'Algérie lors d'un premier voyage en 1881:

"Les Mozabites et les Juifs sont les seuls marchands, les seuls négociants, les seuls êtres industrieux de toute cette partie de l'Afrique.


    Dès qu'on avance dans le sud, la race juive se révèle sous un aspect hideux qui fait comprendre la haine féroce de certains peuples contre ces gens, et même les massacres récents. Les Juifs d'Europe, les Juifs d'Alger, les Juifs que nous connaissons, que nous coudoyons chaque jour, nos voisins et nos amis, sont des hommes du monde, instruits, intelligents, souvent charmants. Et nous nous indignons violemment quand nous apprenons que les habitants d'une petite ville inconnue et lointaine ont égorgé et noyé quelques centaines d'enfants d'Israël. Je ne m'étonne plus aujourd'hui ; car nos juifs ne ressemblent guère aux juifs de là-bas.


    A Bou-Saada, on les voit, accroupis en des tanières immondes, bouffis de graisse, sordides et guettant l'Arabe comme une araignée guette la mouche. Ils l'appellent, essaient de lui prêter cent sous contre un billet qu'il signera. L'homme sait le danger, hésite, ne veut pas. Mais le désir de boire et d'autres désirs encore le tiraillent. Cent sous représentent pour lui tant de jouissances !
    Il cède enfin, prend la pièce d'argent, et signe le papier graisseux.


    Au bout de trois mois, il devra dix francs, cent francs au bout d'un an, deux cents francs au bout de trois ans. Alors le Juif fait vendre sa terre, s'il en a une, ou sinon, son chameau, son cheval, son bourricot, tout ce qu'il possède enfin.


    Les chefs, Caïds, Aghas ou Bach'agas, tombent également dans les griffes de ces rapaces qui sont le fléau, la plaie saignante de notre colonie, le grand obstacle à la civilisation et au bien-être de l'Arabe.


    Quand une colonne française va razzier quelque tribu rebelle, une nuée de Juifs la suit, achetant à vil prix le butin qu'ils revendent aux Arabes dès que le corps d'armée s'est éloigné.
    Si l'on saisit, par exemple, six mille moutons dans une contrée, que faire de ces bêtes ? Les conduire aux villes ? Elles mourraient en route, car comment les nourrir, les faire boire pendant les deux ou trois cents kilomètres de terre nue qu'on devra traverser ? Et puis, il faudrait, pour emmener et garder un pareil convoi, deux fois plus de troupes que n'en compte la colonne.
    Alors les tuer ? Quel massacre et quelle perte ! Et puis les Juifs sont là qui demandent à acheter, à deux francs l'un, des moutons qui en valent vingt. Enfin le trésor gagnera toujours douze mille francs. On les leur cède.
    Huit jours plus tard les premiers propriétaires ont repris à trois francs par tête leurs moutons. La vengeance française ne coûte pas cher.


    Le Juif est maître de tout le sud de l'Algérie. Il n'est guère d'Arabes, en effet, qui n'aient une dette, car l'Arabe n'aime pas rendre. Il préfère renouveler son billet à cent ou deux cents pour cent. Il se croit toujours sauvé quand il gagne du temps. Il faudrait une loi spéciale pour modifier cette déplorable situation.


    Le Juif, d'ailleurs, dans tout le Sud, ne pratique guère que l'usure par tous les moyens aussi déloyaux que possible ; et les véritables commerçants sont les Mozabites. Quand on arrive dans un village quelconque du Sahara, on remarque aussitôt toute une race particulière d'hommes qui se sont emparés des affaires du pays. Eux seuls ont les boutiques ; ils tiennent les marchandises d'Europe et celles de l'industrie locale ; ils sont intelligents, actifs, commerçants dans l'âme. Ce sont les Beni-Mzab ou Mozabites. On les a surnommés les " Juifs du désert "."

Maupassant, "Au Soleil", chapitre: Le Zar'ez.

 

PNF:

Guy de Maupassant, un des plus grands écrivains français, ne pourrait plus écrire cela aujourd'hui. Non seulement il serait censuré, car il ne trouverait pas d'éditeur, mais il serait poursuivi et lourdement condamné en justice pour "incitation à la haine raciale".

La France d'aujourd'hui, qui se dit "Je suis Charlie", est en réalité pleine de tabous et récuse la liberté de parole sur de nombreux sujets. L'auto-censure, la bienpensance et le politiquement correct règnent en maîtres dans ce qui fut autrefois le "pays des Lumières"...

Les commentaires sont fermés.