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21/09/2015

Florence Aubenas : « La France doit reconnaître sa part d’arabité »

"C’est vrai que quelque chose est très  frappant en France, c’est que la deuxième  langue  en France c’est l’arabe. Il y a des  millions de personnes qui parlent arabe en  France. Ils parlent arabe comme aux Etats-Unis des millions de personnes parlent  espagnol, et on ne remet pas en cause pour  autant le fait que les Etats-Unis soient  bien les Etats-Unis, que la culture Anglo-Saxonne y reste majoritaire et en France il  y a une part d’arabité qui est due à notre  propre histoire, s’il faut faire parler les  morts, c’est à dire à la manière dont la  France aussi est allé en Algérie, en tout  cas à voulu avoir un empire colonial et qui  est dans l’histoire  et qu’on doit nous  aussi regarder, et je pense qu’il serait  beaucoup plus intéressant en France… il y  avait tout un mouvement pour faire  reconnaître l’arabe comme une des langues  minoritaires en France, bon, ce mouvement  n’a pas été… n’a finalement pas abouti,  mais je pense que c’est vers là qu’il  faudrait aller, c’est à dire reconnaître,  alors, attention bouchez-vous les oreilles  : la France doit reconnaître sa part  d’arabité, comme elle a reconnu, elle  reconnaît, sa part de toutes les cultures  qui l’ont façonnée, des cultures  méditerranéennes qui sont venues d’Espagne  et d’Italie à certains moments, d’Europe de  l’est à d’autres moments, et ça fait partie  de notre pays. Et je pense que c’est là  dessus qu’il faudrait se battre, il  faudrait se battre sur le fait que dans les  lycées et les collèges il y a 16.000 jeunes  gens qui étudient le chinois et 6.000 qui  étudient l’arabe , et il y a quelque chose  là dedans qui ne vas pas, et on ferait  mieux de se battre pour dire : voilà,  apprenons mieux l’arabe, comme on apprend  l’anglais, comme on apprend l’espagnol dans  les lycées, et non pas se battre pour des  prestations hôtelières qui seraient manger  halal, s’habiller comme ci etc. Le vrai  enjeu aujourd’hui, c’est de dire voilà : il  y a des gens qui parlent arabe, c’est une  force pour nous que d’avoir différentes  langues, comme il y a le breton, comme il y  a l’occitan, et moi je trouve ça formidable  et c’est là-dessus qu’il faudrait  s’appuyer, et non pas en faire une  fragilité. C’est une force."

 

Source (A partir de 49:18)

via Fdesouche.com

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