19/05/2015
Si Godefroy de Bouillon voyait ça ! (Renaud Camus)
Il faut de toute urgence une autre force, dont l’antiremplacisme, le refus du changement de peuple, le non au Grand Remplacement, soit à la fois la fin, le moteur et le principe fédérateur.
Avez-vous prêté attention aux élections britanniques, la semaine dernière ? Vous avez raison, c’était fascinant. Fascinant et désespérant. Fascinant parce qu’insignifiant : rien.
Oh, il y a bien eu le coup de théâtre écossais, et je suis trop amoureux de l’Écosse, quoique très ami de l’Angleterre, pour ne pas y attacher un peu d’importance. Mais à part ça, Cameron, Miliband, Miliband, Cameron, un peu moins d’impôts de ce côté-là, un peu plus de service public de celui-ci, je ne dis pas que ça ne compte pas, au contraire, mais au regard de ce qui se passe… La disproportion entre la gravité des enjeux et la futilité des débats est proprement vertigineuse.
Voilà donc un pays qui, autant et plus que la France et que le reste de l’Europe, est soumis au Grand Remplacement, à la substitution ethnique et culturelle, au changement de peuple et de civilisation, à la colonisation précipitée. Sa capitale est déjà à moitié évacuée par les indigènes. On peut faire des dizaines de kilomètres dans le Grand Londres sans rencontrer rien, hormis des immeubles ou des maisons en ruine, qui rappelle l’Angleterre de Jeeves, de Passeport pour Pimlico, de Tueurs de dames ou de Miss Marple. Ailleurs, de derniers petits Anglais d’Angleterre sont obligés d’aller faire un tour à la mosquée, afin qu’ils puissent mieux s’intégrer à leur nouvel environnement. La propagande terroriste fonctionne à plein régime, le djihad recrute à tour de bras et nos bons amis déclarent à qui veut les entendre que dans quinze ou vingt ans, le Royaume-Uni sera un État islamique, où s’appliquera la charia. Je crois comprendre qu’en de certaines zones, elle s’applique déjà.
Et pour toute réponse à cette horreur : Cameron, Miliband, Miliband, Cameron (finalement ce sera Cameron). Rappelons que les élections législatives sont encore plus importantes en Grande-Bretagne qu’en France puisqu’elles tiennent lieu aussi de présidentielles, par définition exclues.
Il a bien été un peu question, durant la campagne, d’immigration, ainsi qu’il est convenu d’appeler l’invasion et le changement de peuple ; mais, absurdement, d’immigration européenne, pour l’essentiel, comme si c’était là le véritable problème. Encore prend-on bien soin d’appeler les Roms des Roumains, pour que la question ethnique n’ait pas l’occasion de montrer son visage maudit.
Les résultats d’UKIP et de Nigel Farage sont évidemment décevants, surtout en sièges, mais pour ma part je n’en pleure que d’un œil car leur combat me semble l’archétype de l’erreur sur la cible : l’immigration européenne, justement, l’Europe, Bruxelles, etc. Loin de moi de prétendre que rien n’est à critiquer de ce côté-là ; mais au regard de l’invasion en cours, de la conquête afro-asiatique, de la colonisation endémique du territoire, c’est parfaitement dérisoire.
Or, il en va de même dans toute l’Europe, chaque grande élection le démontre : soit indifférence totale du corps électoral au Grand Remplacement, soit détournement de sa préoccupation vers des leurres (parmi lesquels je range le souverainisme, on l’aura compris). Si la Grande-Bretagne donne ce spectacle-là en 2015, pourquoi en irait-il différemment de la Suède, ou de l’Italie, ou des Pays-Bas, et ainsi de suite jusqu’à ce que le continent soit entièrement soumis, et sa population dhimmisée, ou remplacée, ou convertie, ce qui revient au même et paraît n’être plus qu’une affaire de deux ou trois lustres ? Pourquoi en irait-il différemment en France en 2017 ?
Marine Le Pen ? Bon, d’accord, Marine Le Pen et le Front national seront toujours mieux que rien, et je serais bien le dernier à vouloir leur mettre des bâtons dans les roues. Mais le moins qu’on puisse dire est qu’à l’ère Philippot, le Grand Remplacement ne semble pas être leur préoccupation principale, et que, tels qu’on les voit partis, ce n’est pas eux qui vont mettre un terme à la conquête qui se déroule sous nos yeux sans que personne bouge le petit doigt.
Il faut de toute urgence une autre force, dont l’antiremplacisme, le refus du changement de peuple, le non au Grand Remplacement, soit à la fois la fin, le moteur et le principe fédérateur. Peu importe qui pourrait en être le porte-étendard, Robert Ménard, Fabrice Robert, Julien Rochedy, Marion Maréchal-Le Pen, Henry de Lesquen, moi, d’autres qui pourraient surgir à tout moment, y compris d’autres espaces politiques, si d’aucuns qui palinodient à n’en plus finir se décidaient enfin à sauter le pas ; ou même Jean Raspail, pourquoi pas, ne serait-ce que sur un mode emblématique, à titre de prophète génial de ce qui s’accomplit, et qu’il faut à toute force interrompre – sans quoi nous assisterons de plus en plus, impuissants, au spectacle sinistre de ces familles indigènes chassées des territoires occupés par la nocence colonisatrice et par la haine raciale, comme ces malheureux Roubaisiens, cette semaine, dont il n’est pas indifférent, pour mieux marquer notre déréliction, que par antiphrase ils se nomment Godefroy. Si Godefroy de Bouillon voyait ça !
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