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11/02/2015

Revenir au franc, mais garder l’euro, par Jacques Mazier

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La zone euro repose sur un modèle structurellement déséquilibré. Les changements de taux de change étant impossibles, il n’existe pas de mécanisme pour corriger les évolutions divergentes qui affectent les pays membres en raison de leur grande hétérogénéité. Aucun fédéralisme budgétaire n’a été mis en place.

Des ajustements par les prix et les salaires relatifs ont été imposés aux pays du Sud. Mais leur efficacité est limitée et leurs effets d’autant plus dévastateurs qu’ils sont combinés avec des politiques d’austérité budgétaire. La crise de la zone euro est une crise des balances des paiements. De 2008 à 2014, l’euro était proche de sa parité d’équilibre, c’est-à-dire du taux de change qui assure à la fois un équilibre externe (une balance courante soutenable) et interne (le plein emploi), et même légèrement sous-évalué. Mais il était surévalué pour les pays d’Europe du Sud (dont la France) et fortement sous-évalué pour les pays du Nord.

Hétérogénéité structurelle

Ces désajustements de change reflètent une hétérogénéité structurelle entre le bloc allemand et les pays du Sud. Les politiques proposées pour sortir de cette impasse sont peu praticables et/ou insuffisantes : fédéralisme budgétaire, grand programme d’investissement dans la transition énergétique, coordination des politiques économiques, impôt sur le capital pour effacer une partie des dettes publiques, quantitative easing (injection massive de liquidités dans l’économie). [...]

Suite de l'article du Monde (nécessaire d'être abonné)

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