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19/12/2014

Plusieurs Etats européens réclament l'interdiction des micro-plastiques pour sauver les moules

Les moules sont une spécialité belge et néerlandaise.

Les Pays-Bas, l'Autriche, la Belgique et la Suède militent pour l'interdiction des micro-plastiques utilisés dans les détergents et les cosmétiques, afin de protéger les milieux marins - et les fruits de mer.

L'élimination des micro-plastiques de produits tels que les détergents et les cosmétiques « est extrêmement urgent », exhortent plusieurs pays européens dans une déclaration commune.

Cette déclaration, également soutenue par le Luxembourg, a été envoyée aux 28 ministres de l'environnement, qui se réunissent à Bruxelles le mercredi 17 décembre.

Les micro-plastiques sont des morceaux de polyester et d'acrylique plus petits que des têtes d'épingle. Les scientifiques qui ont étudié leur présence dans les aliments mettent en garde contre leurs conséquences sur la santé humaine quand ils contaminent la chaîne alimentaire.

Ils sont en général ajoutés intentionnellement dans des produits comme les crèmes exfoliantes ou les gels douches, et finissent dans les systèmes de gestion de l'eau, lesquels « ne sont pas équipés pour filtrer ces particules », soulignent les quatre États.

La Haye est particulièrement inquiète, puisque les fruits de mer, et donc les moules produites aux Pays-Bas, pourraient être contaminés par les micro-plastiques.

>> Lire : Les Néerlandais ne veulent plus de déchets plastiques dans leurs moules

Les Pays-Bas, l'Autriche, la Belgique et la Suède admettent que la source de la contamination n'a pas encore été déterminée avec certitude par les scientifiques, mais estiment que l'on en sait suffisamment à ce stade pour agir.

Certains fabricants de cosmétiques ont déjà promis de ne plus utiliser de micro-plastiques dans leurs produits exfoliants. En décembre 2012, la multinationale néerlandaise Unilever a ainsi annoncé qu'il n'y aurait plus de micro-plastiques dans ses produits de soins d'ici 2015.

Pour La Haye, ce genre d'engagement volontaire de la part des entreprises justifie encore davantage une interdiction au niveau européen, et Bruxelles devrait créer un environnement égal pour les entreprises et renforcer ses encouragements produits innovants.

« Bien qu'il soit évident que des alternatives aux micro-plastiques existent pour les cosmétiques et les détergents, des centaines de tonnes de ces particules font toujours irruption sur le marché tous les ans. Rien qu'en Allemagne, on trouve pas moins de 500 tonnes de polyéthylène dans les produits cosmétiques », rappellent les quatre États.

Euractiv

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