20/11/2014
Najat Vallaud Belkacem décrète la fin du redoublement pour les élèves en difficultés scolaires
Après les notes, c’est au tour du redoublement de passer à la trappe. La ministre de l’Education nationale vient de publier un décret pour le proscrire.
La loi d’orientation dite Loi Peillon prévoyait de rendre le redoublement « exceptionnel » ; Najat Vallaud-Belkacem a décidé d’aller encore plus loin et de le rendre quasiment impossible.
En effet, les enseignants ne pourront plus, même en cas de difficultés et de retards scolaires avérés, proposer à un élève de redoubler.
Le nouveau décret, paru au J.O du 20 novembre, limite le redoublement à deux cas seulement, soit
en cas de période de « rupture importante des apprentissages » liée, par exemple à une maladie,
ou bien pour les élèves des classes de troisième et de seconde « lorsque la décision d’orientation définitive n’obtient pas l’assentiment des représentants légaux de l’élève ou de l’élève majeur ». Dans tous les cas, la décision de redoublement appartient à la famille et à l’élève ; les enseignants n’ont plus leur mot à dire.
En publiant un décret aussi restrictif, la ministre tente de satisfaire l’aile la plus radicale des mouvements pédagogiques qui hantent, depuis des années, les couloirs du ministère.
De renoncements en renoncements (suppression des notes, interdiction des devoirs, limitation drastique du redoublement), ce sont le nivellement et l’égalitarisme qui progressent.
Si avec ce décret le redoublement va être amené à disparaître, ce ne sera malheureusement pas le cas des élèves en difficultés qui eux, dans ces conditions, risquent de devenir de plus en plus nombreux.
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