01/10/2014
La crise ukrainienne va-t-elle se propager à la Moldavie et la Transnistrie ?
Sur ses frontières, l’Ukraine est en train de creuser des fossés et d’élever des murs; entre la Russie et la Novorossiya elle avait creusé les fondations d’un mur dés ce printemps, plus à l’Ouest, à la frontière de la Transnistrie, elle avait opté pour le creusement d’un large et profond fossé. Ces projets ont-ils abouti ? Les nouvelles manquent sur ces sujets.
Mais à quoi bon, puisque Odessa à son tour demande son autonomie ? Des murs et des fossés on sait ce qu’il en est, depuis la ligne Maginot jusqu’au Mur de Berlin, ils n’ont jamais rien empêché. Ceux-là ont-il empêché Odessa de demander son autonomie ? Odessa qui justement est contigüe à la Transnistrie?
La Transnistrie est cette petite république, non reconnue internationalement, située à l’Est de la Moldavie, qui refusant la fin de l’URSS, a pris son indépendance vis-à-vis d’une Moldavie pro-européenne. Le différend s’est résolu avec la mise sous tutelle de l’ONU dont les troupes, principalement russes, ont un mandat international pour la paix dans le pays.
Or, des élections parlementaires auront lieu le 30 novembre 2014 en Moldavie et le mécontentement est si grand que les sondages annoncent le retour des pro-russes au pouvoir, eux qui ne font pas mystère de leur volonté de rejoindre la CEI.
Ce printemps la presse occidentale avait crié au loup, concernant la Transnistrie suite à l’indépendance de la Crimée. Il faut dire que les promoteurs du coup d’Etat de Kiev n’avaient pas prévu qu’en contrecoup immédiat la Crimée allait demander son rattachement à la Russie. En mettant le feu « au Maïdan » les apprentis sorciers ont peut-être déclenché un incendie dont nul ne sait où il pourrait s’arrêter.
Depuis, l’émoi étant passé, la Transnistrie était un peu sortie des préoccupations médiatiques.
Avec la volonté d’autonomie d’Odessa la question de la Moldavie doit pourtant occuper les chancelleries, et notamment celle de Moscou. Prenant les devants, Dmitri Rogozine, vice-premier ministre de Russie, responsable de la Défense, a rendu visite ce mercredi à Evgueni Chevtchouk, président de la République moldave de Transnistrie, pour le rassurer pour le cas où le scénario ukrainien se reproduirait en Moldavie: « Il ne faut pas se faire d’illusions à propos de la question de savoir si la Russie va défendre ses citoyens. C’est hors de doute. Il ne faut pas tenter d’éprouver notre patience et notre force », a-t-il déclaré.
Emilie Defresne
23:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
Les commentaires sont fermés.