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29/11/2013

Un viticulteur bio poursuivi pour avoir refusé l'usage d'un insecticide

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Adepte de l'agriculture biologique, un viticulteur de Côte-d'Or est convoqué devant la justice pour s'être opposé à l'utilisation d'un insecticide. En juin, un arrêté préfectoral avait imposé le traitement de "l'ensemble des vignobles de la Côte-d'Or" au moyen "d'une application unique d'un insecticide" contre la cicadelle, insecte vecteur de la flavescence dorée, une maladie de la vigne présente notamment dans le Nord-Mâconnais, en Saône-et-Loire.

"Je me suis refusé à faire ce traitement", a dit Emmanuel Giboulot, qui exploite dix hectares de vignes en biodynamie sur la Côte-de-Beaune et la Haute-Côte-de-Nuits, confirmant une information du site bastamag.net. "On sait que le traitement systématique ne règle pas le problème", a-t-il poursuivi. "Même les insecticides naturels ne sont pas inoffensifs, car ils ne sont pas sélectifs et on détruit toute la faune auxiliaire. Or, notre approche en biodynamie, que l'on applique sur nos vignes depuis les années 1970, est de travailler sur les équilibres biologiques."

Après un contrôle en juillet de la direction régionale de l'Agriculture, l'intéressé a fait l'objet d'une convocation devant le délégué du procureur de la République du tribunal d'instance de Beaune. Prévue le 12 novembre, sa comparution a été reportée à une date qui n'a pas encore été fixée. Dans sa convocation, il est reproché au viticulteur un "refus d'effectuer les mesures de protection des végétaux contre les organismes nuisibles en l'espèce en refusant de traiter contre la flavescence dorée". Il encourt jusqu'à six mois d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende. "On a l'impression qu'on veut faire un exemple et qu'on manque de recul et de discernement sur les choses", a dit Emmanuel Giboulot.

Le Point

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