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26/06/2012

Faillite grecque: une fatalité historique?

De ses origines byzantines et ottomanes, la Grèce a conservé une société clanique et un système politique clientéliste. Depuis son indépendance chèrement acquise, elle a le plus grand mal à installer une administration moderne. Elle doit faire appel en permanence à la générosité des grands États européens et, qui plus est, ses maigres revenus sont pour une bonne part accaparés par des notables corrompus.

Confronté à une grave crise économique et sociale, l'État se déclare en faillite en 1893. C'est la première faillite de son Histoire ; il en connaîtra une deuxième en 1932, pendant la Grande Récession mondiale.

Les Européens commencent à perdre patience et proposent la création d'une banque centrale mixte qui contrôlerait la gestion de la dette. Le gouvernement grec refuse dans un premier temps d'aliéner sa souveraineté. Cela le conduit à se déclarer en faillite en 1893, au grand dam de ses créanciers. 

En 1897, sa défaite face aux Turcs ne lui laisse plus le choix. Une commission internationale composée de représentants de toutes les grandes puissances s'installe à Athènes afin de contrôler les dépenses budgétaires, de la même façon qu'en 2010 la «troïka» UE-BCE-FMI. Jusqu'à sa dissolution en 1936, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, elle va maintenir l'État sous sa tutelle financière (d'après Nicolas Bloudanis, Faillites grecques : une fatalité historique ?, Xerolas, 2010).


Source: Hérodote

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