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21/05/2012

14 mai 1948: indépendance d'Israël

Le 14 mai 1948, David Ben Gourion, président du Conseil national juif, proclame la naissance de l'État d'Israël.

Un si long chemin !...

Depuis vingt siècles, une partie la diaspora juive nourrissait le rêve d'un retour vers la Terre promise. Ce rêve prend forme en Europe à la fin du XIXe siècle sous le nom de «sionisme».

L'émigration vers la Palestine se développe dès l'époque ottomane et se poursuit après la Première Guerre mondiale alors que la province est passée sous administration britannique. La Palestine voit sa population dépasser le million d'habitants dont 335.000 juifs (1936).

Une organisation militaire, l'Irgoun, s'en prend aux Anglais et lance des attentats contre leurs forces armées.

Londres porte le problème devant l'Organisation des Nations Unies (ONU).

L'assemblée générale vote le 29 novembre 1947 le principe d'un partage du territoire entre deux États, l'un arabe, l'autre juif, au sein d'une union douanière, le secteur de Jérusalem et Bethléem étant quant à lui placé sous administration internationale (résolution 181).

Le mandat anglais prend donc fin le 14 mai 1948. Ce jour-là, conformément au plan onusien, les derniers soldats britanniques quittent la Terre sainte.

L'échec du plan de partage

Cette carte montre la Palestine sous mandat britannique partagée par l'ONU et finalement écartelée par les belligérants...

Après l'échec des offensives arabes, il ne reste plus grand-chose du plan initial. Les lignes de cessez-le-feu deviennent à peu de chose près les nouvelles frontières de l'État d'Israël.

Au même moment, toutes les armées des pays voisins (Égypte, Syrie, Transjordanie, Irak et Liban) se ruent contre le nouvel État...

Les Israéliens arrivent à refouler leurs ennemis et des armistices sont signés l'année suivante. Ils vont délimiter les nouvelles frontières d'Israël... de façon très provisoire.


Commentaires:

Louis (15-05-200821:57:27)

Les fondements de l'État d'Israël sont plus que discutables et en conséquence, discutés.
Se réclamer d'un retour sur un territoire 2000 ans après est déjà bien "tiré par les cheveux"...
Les Sionistes ont profité de l'après guerre,de la culpabilité des démocraties occidentales, des très puissants lobbies anglo-saxons, et d'une myriades de grandes et petites lâchetés.
Le monde arabe, encore sous tutelles, ne pouvait qu'être scandalisé par la création d'un Etat juif, sous la houlette des puissances coloniales et de la grande finance internationale.
Aujourd'hui, alors que les rapports de force démographiques, économiques et énergétiques ont radicalement changé, les conflits passés, présents et à venir entre Juifs sionistes et arabes ne cessent d'empoisonner la vie politique et économique des Occidentaux. Rappelons que les derniers conflits ont déclenché des chocs pétroliers que nos économies n'ont pas su surmonter.
L'Islamisme est nourri par les humiliations successives que les peuples arabes ont été contraints de subir de la part d'un État souvent arrogant et impérialiste, protégé par les puissants Etats-Unis d'Amérique.
Pour combien de temps encore?
Israël a des airs de citadelle assiégée;le compte à rebours a commencé le jour même de sa création. Qui voudra mourir pour cet État et ce peuple?
 

Louis (14-05-200703:37:36)

Bon resume mais qui a mon avis devrait rappeler les raisons de l'implication de la Grande Bretagne dans cette "ancienne province ottomane de Palestine" (cf premier paragraphe) et la maniere dont celle ci, les Etats Unis et les puissances occidentales ont interdit aux palestiniens de pouvoir participer aux decisions concernant leur propre pays apres que celui ci ait ete libere de la tutelle ottomane.

Il serait en particulier bon de rappeler qu'apres l'effondrement de l'empire ottoman pendant la 1ere guerre mondiale, le moyen orient continua a etre soumis aux ambitions coloniales des pays europeens, en particulier de la France et de la Grande Bretagne, et que c'est dans ce cadre que cette derniere se fit attribuer par la Ligue des Nations un mandat sur la Palestine, qui fut alors administree comme une colonie britannique, sans que ses habitants aient leur mot a dire et en violation des differentes promesses faites aux arabes pendant la guerre contre l'empire ottoman (cf divers episodes impliquant les princes Faysal et Abdallah et le fameux colonel britannque Thomas Lawrence, dit "Lawrence d'Arabie", entre autres officiels britanniques impliques dans la trahison de la parole donnee aux arabes).

A cette epoque le but de la Grande Bretagne, selon divers historiens britanniques, etait double: d'une part controler les territoires au nord est de L'Egypte et du canal de Suez, enjeu strategique tant militairement qu'economiquement, et aussi de controler le "pont terrestre" entre Mediterranee/Palestine et Golfe Persique/Mesopotamie, qui permettait a la fois de doubler le canal de Suez vis a vis de la desserte de l'Empire des Indes et aussi de controler les debouches des oleoducs a construire en provenance des champs petroliferes recemment decouverts en Mesopotamie, futur Iraq.

Il faudrait aussi rappeler que, dans le cadre de ce mandat, la GB divisa ensuite le territoire palestinien sous mandat entre d'une part, la Palestine cotiere, a l'ouest du Jourdain, et d'autre part la creation d'un nouvel etat artificiel a l'est du Jourdain, dans des etendues essentiellement desertiques, denomme initialement Transjordanie, aujourd'hui Jordanie, et concu pour servir de tampon a la fois vis a vis de la Palestine, de l'Arabie Saoudite et de la Syrie sous mandat francais (comme souvent, le gouvernement britannque montrait a cette occasion son gout pour la methode du "diviser pour regner", sans en prevoir les consequences desastreuses).

Des lors, on peut conclure qu'Israel fut cree a la faveur de la colonisation de la Palestine par la Grande Bretagne, initialement comme "foyer national juif" (cf declaration Balfour) puis comme Etat, en imposant unilateralement ces decisions fondamentales (mandat britannique, separation de la Transjordanie, creation d'Israel) aux populations arabes qui y habitaient, sans que celles ci puissent avoir voix au chapitre concernant l'organisation de leur propre pays, que ce soit de la part de la Grande Bretagne, de la part des nations qui voterent la decision a l'Organisation des Nations Unies approuvant le partage de la Palestine (dont la France), et de la part des colons juifs qui prirent l'initiative de declarer unilateralement l'Etat d'Israel le 14 mai 1948..

Il faudrait enfin mentionner que dans l'annee qui precedait le vote de l'ONU de novembre 1947 en faveur d'une partition de la Palestine, le ministere des affaires etrangeres ("State Department") des Etats Unis etait fortement en faveur du maintien d'un etat palestinien unique qui serait mis sous administration des Nations Unis en attendant que palestiniens arabes et colons juifs trouvent un accord entre eux; mais le president Truman decida in extremis d'approuver la partition de la Palestine et la creation d'un etat juif d'Israel sous la pression des groupements juifs americains, alors qu'il se trouvait en position difficile en vue de la prochaine election presidentielle, y compris, en particulier, des mauvais sondages dans l'etat le plus peuple, celui de New York ou la presence et l'influence de citoyens juifs americains etait decisive. Ce dernier point est decrit en detail dans divers ouvrages d'historiens americains et britanniques....une fois encore, et la aux Etats Unis, l'interet des habitants palestiniens etait soumis a des facteurs qui leur etaient etrangers.

Source: Hérodote

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