Poutine veut "annexer" l'Ossétie du Sud et fusionner avec le Belarus

Le Premier ministre russe a appelé le peuple ossète et biélorusse à se manifester en faveur d'une intégration à la Russie.

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a déclaré lundi que c'était au peuple de la région séparatiste géorgienne de l'Ossétie du Sud de décider de l'intégration à la Russie, Tbilissi l'accusant aussitôt de vouloir "annexer" les territoires géorgiens. "L'avenir va dépendre du peuple ossète", a déclaré Vladimir Poutine en visitant un camp d'été de ses jeunes fans, qui l'ont interrogé sur les perspectives d'une intégration de l'Ossétie du Sud à la Russie. "Quand le gouvernement géorgien a entamé une opération militaire, nous avons soutenu l'Ossétie du Sud", a-t-il rappelé.

En août 2008, l'armée russe avait envahi une partie de la Géorgie pour repousser les forces de Tbilissi qui tentaient de reprendre le contrôle de l'Ossétie du Sud. Moscou a reconnu dans la foulée l'indépendance de ce territoire ainsi que de l'Abkhazie, une autre région séparatiste géorgienne. Les déclarations de Poutine "montrent encore une fois (...) que l'objectif de la Russie est d'annexer les territoires géorgiens", a déclaré le vice-président du Parlement géorgien Mikhaïl Matchavariani sur la radio russe Echo de Moscou.

"Alors battez-vous pour cela"

Le Premier ministre en a aussi profité pour exprimer un avis favorable à une fusion de la Russie et du Belarus en un seul État, comme "sous l'URSS". "C'est possible, très souhaitable et dépend entièrement de la volonté du peuple biélorusse" a expliqué Vladimir Poutine. En réponse, le participant a indiqué que le peuple biélorusse le souhaitait. "Alors battez-vous pour cela", a renchéri Poutine.

Interrogés, le porte-parole du président biélorusse Alexandre Loukachenko et celui du ministère des Affaires étrangères se sont refusés à tout commentaire. "Je suis en vacances et je ne vais rien commenter", a dit Pavel Legki, porte-parole du président. Depuis 1997, la Russie et le Belarus forment déjà une union, créée pour étendre l'influence de Moscou sur son voisin.

 

Source: Le Point