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10/07/2011

Meurtre de Bar-sur-Aube: les suspects en liberté


 Publié le jeudi 07 juillet 2011

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Bar-sur-Aube- Les trois hommes interpellés après avoir frappé à mort un père de famille de 57 ans, dimanche, ont été entendus au tribunal et laissés libres. 


Ils sont tous les trois ressortis libres du palais de justice, tard dans la soirée, mardi. Dans l'après-midi, les hommes interpellés pour des coups mortels infligés à Roger Correia, dimanche à Bar-sur-Aube, ont été déférés au parquet de Troyes après deux jours de garde à vue.
Ils devaient une nouvelle fois revenir en détail sur cette journée dramatique et expliquer comment, sous les coups, et selon les éléments de l'enquête, Roger Correia a pu perdre la vie après une banale dispute.
Avant d'être passé à tabac, ce jeune grand-père aurait simplement lancé une remarque aux trois jeunes, tous âgés de 25 à 30 ans, parce qu'ils roulaient trop vite en passant dans la petite rue des Acacias. « C'est lui qui nous a cherchés ! », tempêtait, mardi, un des trois passagers du véhicule, entouré d'un groupe de copains sur les marches du tribunal.
Il ruminait à voix haute, se plaignant de ne pas avoir « bouffé » pendant deux jours en garde à vue, fulminant contre les « keufs ». Et, au centre des allées et venues devant le palais de justice, il s'en prenait haut et fort à la mémoire de la victime en termes injurieux.
Pendant ce temps-là, la famille de Roger Correia devait apprendre la nouvelle. Aucune détention provisoire n'a été prononcée, malgré les réquisitions du procureur Alex Perrin dans ce sens pour au moins deux d'entre eux : le chauffeur de la voiture, Anthony Matos-Perreira, et un des passagers, Ibrahim Genc.


Le parquet fait appel


À l'encontre du troisième, le parquet avait demandé une mise en examen pour violences en réunion. Finalement, le juge d'instruction en charge de l'affaire a décidé de l'entendre sous le statut de témoin assisté. En ce qui concerne le conducteur, dont le dépistage aux produits stupéfiants s'est révélé positif, dimanche, le juge d'instruction n'a pas suivi les réquisitions du parquet. Autrement dit, il n'a pas fait appel au juge des libertés et de la détention pour demander l'incarcération d'Anthony Matos-Perreira. Ce dernier a été mis en examen pour coups mortels et violences en réunion, ainsi que pour conduite sous l'emprise de produits stupéfiants et placé sous contrôle judiciaire.
Il lui est interdit d'entrer en contact avec les témoins et la famille de la victime, et de fréquenter le secteur où s'est produit le drame. Pour le reste, il est libre de circuler.
Dans le cas d'Ibrahim Genc, le juge d'instruction a suivi les réquisitions du ministère public et demandé la détention provisoire. Le juge des libertés n'est pas allé dans ce sens. Il a prononcé, là encore, un contrôle judiciaire. Le parquet a fait appel dès mardi soir et la cour d'appel de Reims devrait statuer rapidement. Ibrahim Genc, qui serait le plus impliqué d'après les sources proches du dossier, a été mis en examen pour coups mortels et violence en réunion.
Aucun de trois hommes entendus n'aurait de condamnation inscrite à son casier judiciaire, mais l'un d'entre eux serait défavorablement connu par les gendarmes pour une autre affaire de violence.
Une information a été ouverte. Les coups mortels, en d'autres termes, les violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, sont punis de quinze ans de réclusion criminelle.

M.L.-K.

 

Source: L'Est Eclair 

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