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17/04/2011

De la légitime défense: hommage à René Galinier

Les individus se constituent en Société pour augmenter leurs chances de survie, donc leur sécurité, ce qui implique qu’ils aient les uns envers les autres un devoir de non-agression et d’assistance mutuelle. L’ennemi des uns est l’ennemi de tous. En revanche, cela n’interdit pas à chacun de défendre ses droits (en particulier ses biens et sa personne) par ses propres moyens quand il ne peut compter que sur lui-même. La Société est faite pour décupler la force des citoyens, non pour affaiblir par des lois iniques les individus plus qu’ils ne le seraient dans l’état de Nature où il n’y a pas de lois, où chacun se défend comme il peut.

Un agresseur rompt le pacte social (si tant est qu’il soit citoyen) : il est dans l’état de Nature vis-à-vis de sa victime qu’il plonge dans le même état vis-à-vis de lui, et ce tant que cette dernière ne peut compter sur le secours de la Société. Il a violé et anéanti toutes les lois : sa victime n’en a aucune à respecter envers lui. A chacun dès lors d’user des moyens dont il dispose pour repousser l’autre ou en venir à bout. Que le premier soit vainqueur ou vaincu (et vivant), il se retrouve face à la Société qu’il a trahie et dont il a agressé, voire tué, un membre. C’est assez dire qu’il sera poursuivi. Mais, s’il a péri, tant pis pour lui : son sort tragique n’intéresse pas la Société. Quant à sa victime qui l’a maîtrisé, repoussé ou même tué, la Société ne peut non seulement rien lui reprocher mais doit au contraire le féliciter d’avoir su défendre les droits qu’elle lui reconnaissait et de lui avoir conservé un citoyen qu’elle devait protéger.

Telles sont l’origine et les conséquences du Principe de légitime défense. (...)

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Source: Philippe Landeux - Réflexions politiques

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