16/04/2011
Pollution environnementale : les scientifiques inquiets pour les plus jeunes
Plusieurs scientifiques accusent aujourd'hui les autorités de notre pays et de ceux qui nous entourent, de ne pas prendre les mesures nécessaires face aux preuves avancées concernant la pollution environnementale, alors que celle-ci pourrait fortement nuire aux plus jeunes et aux générations futures.
Depuis hier et jusqu'à aujourd'hui, se tient le 3e colloque de l'Appel de Paris, sur l'initiative de l'Association pour la recherche thérapeutique anti-cancéreuse (Artac). Ce colloque a été lancé en 2004 par le cancérologue Dominique Belpomme et a pour but de souligner le lien entre maladies chroniques et dégradation de l'environnement. Cette année, le colloque se déroule à la Maison de l'Unesco et réunit plusieurs centaines de pédiatres, obstétriciens, chercheurs, gynécologues et professionnels de la santé, afin de réfléchir sur l'impact de la pollution sur les enfants. En effet, aujourd'hui les scientifiques s'inquiètent de plus en plus des effets de la pollution chimique sur la santé des plus jeunes.
Accusant les autorités de ne pas prendre en compte cette menace, les scientifiques ont ainsi lancé un appel signé par des milliers d'autres scientifiques de plusieurs pays, les conseils de l'ordre des pays de l'Union européenne, 300.000 citoyens ainsi que 1.500 ONG. Plus particulièrement, ils montrent du doigt certaines sources de pollution pouvant être dangereuses pour les enfants comme le Bisphénol A, l'oxyde d'éthylène ou encore les pesticides. "Il y a une programmation très précoce de ce qui va se passer à l'âge adulte" a expliqué à l'AFP l'endocrinologue Patrick Fenichel qui accuse les différentes sources de pollution d'être à l'origine de la montée de certaines maladies chez les enfants comme les cancers, l'autisme ou les allergies.
Aujourd'hui, les scientifiques déplorent donc le manque d'action des politiques malgré les multiples recherches mises en place. Ainsi, Jean Huss, un député luxembourgeois, explique : "Beaucoup de résultats de recherches scientifiques ont été mis sur la table, aucun politique ne peut dire aujourd'hui 'nous ne savions pas'." Les solutions évoquées sont par exemple le recours à des produits de substitution ou l'utilisation de nouvelles technologies. Pour le Pr Belpomme, il faudrait également inclure la santé dans le principe de précaution qui ne concerne à ce jour que l'environnement.
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