30/01/2011
La Russie affirme que le virus informatique Stuxnet aurait pu causer un nouveau Tchernobyl
La Russie a déclaré mercredi que l'OTAN doit enquêter sur l'attaque de l'an dernier d'un virus informatique sur un réacteur nucléaire de fabrication russe en Iran. Selon Moscou, l'incident aurait pu déclencher une catastrophe nucléaire de type Tchernobyl.
Dmitri Rogozine, ambassadeur de Russie à l'OTAN, a déclaré que le virus qui a frappé le système informatique du réacteur de Bushehr avait eu comme conséquence que les centrifugeuses ont échappé à tout contrôle.
"Ce virus, qui est très toxique, très dangereux, aurait pu avoir des conséquences très graves", a-t-il dit, décrivant l'impact du virus comme étant comme celui de mines explosives.
Ces « mines » auraient pu conduire à un nouveau Tchernobyl, a-t-il ajouté, se référant à l'accident nucléaire survenu en 1986 dans une centrale en Ukraine, qui faisait alors partie de l'Union soviétique. «L'OTAN devrait enquêter sur cette affaire ... Ce n'est pas un sujet privé."
L'Iran a commencé le ravitaillement de la centrale de Bushehr en août et les fonctionnaires ont déclaré que le réacteur commencera la production d'énergie au début de cette année, après un retard de plusieurs mois suite à la propagation du virus informatique, que l'on croit avoir touché principalement l'Iran.
Les autorités iraniennes ont confirmé que le virus Stuxnet a frappé des ordinateurs personnels de la centrale de Bushehr, mais selon ces mêmes autorités le virus n'aurait pas affecté les principaux systèmes.
Les experts en sécurité affirment que le ver informatique est probablement une attaque organisée par un ou des États visant le programme nucléaire iranien et aurait pour origine les États-Unis ou Israël.
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