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27/09/2010

Trente-huit arrestations à la Techno Parade à Paris

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«Aucun incident grave», mais trente-huit arrestations malgré tout. La dernière Techno Parade à Paris, samedi, dans le quartier de la Bastille, a fourni l'éclatante démonstration de la réactivité des forces de l'ordre dans la capitale. Le soir même, trente-quatre de ces fauteurs de troubles se trouvaient en garde à vue dans les locaux de la police. L'audition de nombreux trublions, principalement issus des quartiers chauds de banlieue, s'est poursuivie tout le week-end, en attendant les inévitables déferements au parquet.

Il suffit d'analyser sur Internet les messages «twittés» (envoyés via le réseau social Twitter), cet après-midi-là, pour comprendre, même sans communiqué officiel, qu'il se passait quelque chose autour du bruyant cortège. «Évitez Bastille, ça commence à dégénérer. On est enfermés dans un magasin Chevignon», dit l'un d'eux. «Merci les racailles pour les émeutes à Bastille !», ajoute un autre, un brin emphatique. Plus sobre : «J'aime pas du tout ce que je vois dans les rues de Bastille…», écrit un blogueur. Ou encore celui-là : «Baston sur la ligne 5 à Bastille direction Bobigny.»

 

«Individus à risque» 

Les vidéos laissées sur les blogs sont tout aussi explicites. On y voit de véritables hordes d'individus encapuchonnés, dont beaucoup de grands ados d'origine africaine, intimider des badauds et fondre sur la foule.

La 12e édition de cette fête colorée n'a manifestement pas été pour tous un moment de convivialité au son de la musique. La police a pu compter sur place au moins 200 «individus à risque», venus des cités de Seine-Saint-Denis et d'ailleurs, dans l'intention évidente de dépouiller les individus isolés dans la fête, distribuant des coups à la volée, arrachant des mains les téléphones portables imprudemment sortis. «Certains avaient bu, ce qui a conduit à quelques débordements, heureusement vite maîtrisés», assure au Figaro un responsable à la préfecture.

C'est que les bandes ont trouvé à qui parler, ce jour-là, à la Bastille. Le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, alerté des risques par ses services, avait déployé un important dispositif d'agents en civil, au moins une centaine, mêlés au public. Sans compter toutes les escouades d'agents en tenue et de CRS postés le long du trajet. Des policiers du «9-3» connaissant bien leurs ouailles étaient aussi présents.

«Après le drame survenu en Allemagne, où la dernière Love Parade de Duisbourg a donné lieu à un mouvement de foule qui fit vingt et un morts en juillet dernier, les autorités en France se devaient de monter un dispositif conséquent», explique un commissaire parisien. Il fut d'autant plus efficace que le public n'était pas aussi nombreux que prévu : 30 000 personnes selon la Préfecture de police (300 000 selon les organisateurs), contre au moins 100 000 l'an dernier.

Les groupes de voyous s'en prenaient aux passants, hurlant à chaque charge pour les intimider. Mais à peine ces packs agressifs commençaient-ils à se disloquer que le piège policier se refermait sur eux. Par petits groupes, les voyous étaient promptement conduits dans des cars pour rejoindre les locaux de la Préfecture de police, avant d'être auditionnés un par un.

La Techno Parade 2010 est officiellement un succès. Mais un haut gradé de la police met en garde : «Ces moments festifs attirent désormais systématiquement les prédateurs.»

Source: Le Figaro

Commentaires

Bonjour, Je vous remercie pour cette information et je vous souhaite une bonne réussite.

Écrit par : sportif | 13/10/2010

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