05/01/2010
Mythes et mensonges : «la France, terre d’immigration»
Extrait du livre “Le terrorisme intellectuel” de Jean Sévillia (p141)
« Selon le discours en vogue, la France aurait toujours été un creuset de population. Du point de vue historique, cette assertion est fausse. Du VIe au XIXe siècle, le fond du peuple français est demeuré le même.
Au XIXe siècle apparaît une immigration saisonnière, les travailleurs retournant dans leur pays après leur labeur. La première grande vague migratoire a lieu après la Première Guerre mondiale. Elle est constituée d’Italiens, d’Espagnols. de Polonais et de ressortissants d’autres nations de l’Est. Ceux-ci s’assimilent peu à peu, par le biais de l’école, du service militaire et de la guerre — certaines institutions exerçant une force intégratrice : l’Eglise catholique, les syndicats, et même le Parti communiste.
A partir de 1946, la seconde vague migratoire vient d’Algérie. Sous la IVe République, contrairement à ce qui se répète, ce n’est pas le patronat qui fait venir cette main-d’œuvre: ce sont les pouvoirs publics, afin de trouver une issue à l’explosion démographique de la population musulmane d’outre-Méditerranée.
Après 1962, l’Algérie indépendante, le flux migratoire reprend, en vertu de la libre circulation stipulée par les accords d’Evian. Si l’immigration est officiellement interrompue en 1974, le regroupement familial, autorisé en 1975, accroit dans les faits le nombre d’arrivants.
D’autres courants migratoires apparaissent, issus d’Afrique noire ou d’Asie. Et en vertu de la loi, tout enfant né en France de parents étrangers peut, à sa majorité, accéder à la nationalité française.
En 1975, les Européens (Portugais, Espagnols, Italiens) forment 60 % du total des étrangers installés en France, et les Africains 34 %. En 1990, la proportion est inversée : 45 % d’Africains (dont 39 % de Maghrébins), 40 % d’Européens, et 11 % d’Asiatiques (dont 5 % de Turcs).
Cette réalité, les pouvoirs publics la dissimulent. Le 26 octobre 1985, le Figaro Magazine provoque un tollé en publiant des projections montrant l’ampleur du phénomène migratoire. « Serons-nous encore français dans 30 ans? » demandent Jean Raspail et le démographe Gérard-François Dumont. (…)
Dès la parution du dossier, Georgina Dufoix, le ministre des Affaires sociales, réagit par un communiqué virulent : «Le Figaro Magazine adopte la méthode Le Pen qui consiste à lancer des chiffres mensongers. Cette construction, qui rappelle les théorie les plus folles du nazisme, doit être démontée et poursuivie.» Dans le Matin, Max Gallo stigmatise «un document qui fera date dans l’histoire du racisme de l’après-guerre en France ».
Le ton est donné : prévoir les conséquences d’une immigration massive, c’est faire preuve de racisme.»
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Ci-dessous : Texte repris de Polemia.com
Les « grandes invasions » : une immigration numériquement bien modeste
Les « grandes invasions » ont duré du IVe au IXe siècle. Mais l’entrée des « Barbares » dans l’Empire romain n’a porté que sur un petit nombre de personnes ; le peuplement d’origine de la France, à quelques pour cent près, n’a pas été modifié.
L’apport des « grandes invasions » n’a cependant pas été sans importance dans la constitution de l’identité nationale : la France y a trouvé son nom et certaines de ses institutions féodales et royales les plus anciennes ; la langue romane s’est enrichie de noms francs, alamans, visigoths ou vikings ; et la toponymie de bien des régions – la Bretagne, la Normandie notamment - s’est transformée. Mais globalement les « Barbares » se sont romanisés et christianisés. L’assimilation gallo-romaine a fonctionné.
De Charlemagne à la Révolution : peu de changement dans le socle de population
A partir de la fin du haut Moyen Age le peuplement français ne subit plus que des modifications limitées. Ainsi les guerres de religion et la révocation de l’Edit de Nantes privent la France d’une partie de ses élites nobles protestantes ; et l’Alsace sera repeuplée de Suisses et d’Alamans venus combler les pertes de la guerre de Trente Ans.
A ces exceptions près, le socle de la population française à la veille de la Révolution reste le même qu’au temps de Charlemagne. Et le restera jusqu’à la fin du XIXe siècle.
1885/1970 : un courant d’immigration européenne
Plusieurs courants d’immigration arrivent en France, à partir de 1885 : polonaise, italienne et belge d’abord ; espagnole et portugaise durant les « trente glorieuses ».
Ces immigrations de race blanche, de culture européenne et de religion catholique s’assimileront très rapidement ; et leur apport à l’identité française paraît somme toute modeste.
Certes, il reste dans la région Nord des particularismes polonais et en Lorraine ainsi que dans certaines villes du Midi des traditions italiennes mais celles-ci se sont intégrées à la culture française au même titre que les cultures régionales : on trouve trace de ces immigrations dans les chants, les habitudes culinaires ou certaines expressions.
Mais, fondamentalement, l’identité française n’a pas été modifiée.
Les vagues d’immigration maghrébine et africaine
Les immigrations maghrébines et africaines des quarante dernières années changent radicalement la donne. D’abord, elles sont beaucoup plus massives que les précédentes : 80.000 à 100.000 personnes par an dans les années 1980/1990, 150.000 à 200.000 personnes par an depuis 2000.
Ensuite, elles concernent des hommes et des femmes venus de civilisations profondément différentes de la civilisation française : civilisation arabo-musulmane pour les uns ; civilisation africaine pour les autres.
Et ces immigrations ne sont pas en cours d’assimilation ; bien au contraire, les problèmes d’intégration qu’elles posent s’aggravent année après année.
Le recul de la civilité française
La présence d’une abondante immigration noire et africaine dans certaines régions est même un élément destructeur de l’identité nationale.
En effet, la transmission de la langue, de l’histoire et de la culture françaises, à travers l’école, devient difficile sinon quasi impossible là où les enfants d’origine française sont dramatiquement minoritaires. Dans certains quartiers on assiste même à une assimilation à l’envers : par défrancisation générale.
Les paysages urbains sont eux-mêmes modifiés par la destruction du tissu commercial traditionnel au profit des commerces ethniques et des enseignes déracinantes. Le bazar et le bidonville s’imposent comme nouvelle forme urbaine dans des pans entiers de plusieurs départements jusqu’ici français.
La perte des repères débouche souvent sur une dégradation des comportements : agressivité gratuite, violence camouflée sous capuche ou simples crachats devenus une pratique courante ; des signes indiscutables d’un recul de la civilité et de la civilisation.
La progression de l’islam dans les banlieues – et la crainte de toute attitude susceptible d’être qualifiée « d’islamophobe » – remet en cause les valeurs mêmes de notre civilisation : la liberté de penser par soi-même, l’esprit de libre examen, le respect de la personne, y compris de la femme.
Dans ces conditions, parler « d’apport de l’immigration à l’identité française » relève, intellectuellement, de la novlangue et, politiquement, de l’imposture.
Jean-Yves Ménébrez (source)
Source: François de Souche
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