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04/12/2009

Délinquance-criminalité : «Je vous avais prévenu : il y a peu de Gaulois !»

Rediffusion annuelle – Extraits d’un article de l’Express du 09/02/2006

« C’est une vérité cadenassée par la loi républicaine, limitée par le risque d’exploitation politique, verrouillée par la peur d’une stigmatisation et étouffée par le politiquement correct. Les enfants d’immigrés sombrent apparemment plus souvent dans la délinquance que les autres Français.(…)

Les voyants sont au rouge, mais les statistiques sont muettes sur le sujet. (…) Les chiffres masquent une réalité autrement dérangeante. Longtemps, on a cherché à cacher, maladroitement, la sur-représentation de l’immigration, pourtant visible, au motif qu’ils sont d’abord des enfants de la France.

Sous le gouvernement de Rachid* Jospin, des consignes non écrites ont même été passées aux services de communication de la police. «On nous demandait de ne citer aucun prénom. C‘était considéré comme trop stigmatisant.»

immigrés cayuco.jpg«Les Noirs que nous interpellons se manifestent par une violence instantanée.»

Cependant, les policiers de terrain le constatent depuis des années. Ils s’inquiètent notamment de l’agressivité de jeunes Blacks, en échec scolaire, coupés de tous repères familiaux. «Les Noirs que nous interpellons se manifestent par une violence instantanée, constate un commissaire en poste dans une banlieue sensible. Ils sont fréquemment impliqués dans des vols à l’arraché ou des vols à la portière. Tandis que les Maghrébins, par exemple, sont plus structurés, autour des réseaux de drogue.»

Les émeutes en banlieue, en novembre 2005, ont jeté à la face du monde l’image de jeunes Français d’origine étrangère, harcelant les forces de l’ordre et incendiant des voitures.

A quoi ressemblent les délinquants de tous les jours ? Pour le savoir, il suffit de se plonger dans un fichier méconnu, baptisé «Canonge» (…) Ce logiciel, réactualisé en 2003, retient aujourd’hui 12 «types» ethniques: blanc-caucasien, méditerranéen, gitan, moyen-oriental, nord-africain-maghrébin, asiatique-eurasien, amérindien, indien, métis-mulâtre, noir, polynésien, mélanésien.

A Paris, le Canonge comprend environ 103 000 hommes, dont 37% de Blancs, 29% de Nord-Africains et 19% de Noirs. Cette proportion de Français d’origine étrangère est encore plus forte parmi les jeunes de certaines banlieues.

Ainsi, dans cette commune du Val-d’Oise, où plus de 7 500 hommes âgés de 25 ans sont répertoriés dans le fichier Canonge, les Blancs représentent moins de 2%, de même que les Noirs, contre près de 45% pour les Nord-Africains, soit 3 200 individus. «Je vous avais prévenu: il y a peu de Gaulois !» indique un enquêteur.

Au bout de la chaîne, l’administration pénitentiaire a depuis longtemps intégré l’aspect ethnique. Le visiteur qui, pour la première fois, pénètre dans une prison en région parisienne le voit immédiatement. Il découvre le vrai visage des détenus: blacks et beurs, à une écrasante majorité.

Des sociologues, peu suspects de racisme, ont commencé à briser le tabou de la surreprésentation des jeunes issus de l’immigration dans la délinquance. Sébastian Roché, directeur de recherche au CNRS, fut l’un des pionniers. Il y a neuf ans, certains de ses collègues l’ont mis en garde: il forçait le couvercle d’une boîte de Pandore, celle du communautarisme.

Selon les études de Roché, l’origine sociale n’explique pas tout. «Certes, 80% des jeunes délinquants d’origine maghrébine ont des parents ouvriers ou employés, souligne-t-il. Mais, à niveau socio-économique équivalent, les enfants d’immigrés sont plus délinquants que les autres.»(source)

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[*prénom modifié]


Source: FDS

16:40 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

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