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05/01/2009

Sarkozy au Proche-Orient sur fond d'offensive israélienne

Nicolas Sarkozy a entamé lundi en Egypte une tournée politiquement périlleuse au Proche-Orient, deux jours après le déclenchement de l'offensive terrestre israélienne dans la bande de Gaza.

Le président français a atterri à 13h55 (11h55 GMT) à Charm el-Cheikh, station balnéaire de la péninsule du Sinaï, sur la Mer Rouge, pour un déjeuner avec son homologue égyptien Hosni Moubarak, qui copréside avec lui l'Union pour la Méditerranée.L'Egypte avait parrainé une trêve, qui a volé en éclats début novembre, entre Israël et le Hamas. Mais elle paraît aujourd'hui disqualifiée aux yeux du mouvement islamiste palestinien, qui la soupçonne de connivence avec Israël.

Selon un ancien diplomate français familier du dossier, qui a tenu à garder l'anonymat, un des objectifs de Nicolas Sarkozy pourrait être de remettre l'Egypte dans le jeu pour une nouvelle médiation, peut-être en liaison avec la Turquie.

De source diplomatique occidentale en Egypte, on souligne d'ailleurs que Le Caire a proposé avec l'appui d'Ankara un plan de sortie de crise en quatre points: cessation immédiate des hostilités, retour à l'accord de trêve, réouverture des points de passage entre la bande de Gaza et Israël et reprise du dialogue interpalestinien.

L'Union européenne se déclare pour sa part disponible pour envoyer des observateurs sur le terrain une fois les combats arrêtés.

L'offensive terrestre de Tsahal complique singulièrement la tâche du président français, qui s'efforcera lundi soir à Jérusalem d'obtenir auprès du Premier ministre israélien Ehud Olmert des éclaircissements sur les objectifs israéliens.

Cette offensive, dont Israël a averti qu'elle pourrait être de longue durée, rend plus hypothétique que jamais toute perspective rapide de trêve avec le Hamas et déchaîne les passions dans l'opinion publique arabe.

ESCALADE "DANGEREUSE"

3228577052-sarkozy-au-proche-orient-lundi-et-mardi-pour-chercher-les.jpg"L'un des enjeux pour Nicolas Sarkozy est de ne pas paraître cautionner l'offensive israélienne", estime un spécialiste du Proche-Orient.

Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, fait partie de la mission ministérielle européenne conduite par son homologue tchèque Karel Schwarzenberg, qui est arrivée dimanche dans la région.

La présence parallèle de cette mission, que Nicolas Sarkozy retrouvera lundi en fin d'après-midi à Ramallah, en Cisjordanie, pour un entretien avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, est un autre facteur de complexité.

Les Tchèques, qui ont succédé le 1er janvier à la France à la présidence de l'Union européenne, "n'ont pas l'expérience de ce genre de situation et sont totalement pro-israéliens, sans nuance", souligne le même analyste.

La première réaction d'un porte-parole de la présidence tchèque au déclenchement de l'offensive terrestre israélienne a été samedi de n'y voir qu'une "action défensive" d'Israël.

Le ministère tchèque des Affaires étrangères a corrigé le tir dimanche en affirmant que ce premier communiqué, dénoncé par l'Autorité palestinienne, avait été un "malentendu".

La France a pour sa part condamné dès samedi par la voix de son ministère des Affaires étrangères une "escalade militaire dangereuse" qui "complique" les efforts de paix internationaux.

Nicolas Sarkozy se présente en ami à la fois d'Israël et des Palestiniens. Mais une des difficultés de l'exercice est que la France et l'Europe refusent d'engager un dialogue direct avec le Hamas, tant que celui-ci n'aura pas renoncé à la violence, reconnu l'Etat d'Israël et accepté les accords passés.

Le président français se rendra mardi matin à Damas pour un entretien avec le président syrien Bachar al-Assad, qui soutient le Hamas et héberge en Syrie son principal dirigeant politique en exil, Khaled Méchaal.

Nicolas Sarkozy achèvera sa tournée mardi après-midi par une rencontre avec les dirigeants libanais à Beyrouth et une visite aux casques bleus français de la Finul dans le Sud du Liban.

Edité par Yves Clarisse

13:00 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaza, massacres |  Facebook | |

01/03/2008

Le vice-ministre israélien de la Défense menace Gaza d'un nouvel Holocauste

1686898272.jpgGAZA (AFP) - Trente-deux Palestiniens, dont des femmes et des enfants, ont été tués samedi dans des frappes de l'armée israélienne dans la bande de Gaza, l'une des journées les plus meurtrières de ces derniers mois dans le territoire palestinien, selon un nouveau bilan de sources médicales.

Au moins 75 Palestiniens, dont 15 dans un état grave, ont été blessés lors de raids aériens et une opération terrestre de l'armée israélienne lancée dans la localité de Jabaliya (nord) et ses environs, a-t-on ajouté.

Malgré cette offensive, les groupes armés palestiniens ont tiré une trentaine de roquettes contre Israël, où trois civils, dont deux enfants, ont été blessés par l'un de ces engins dans la ville d'Ashkélon (sud), distante de 10 km de la bande de Gaza, selon la radio militaire

Selon l'armée israélienne, "au moins 15" activistes armés ou qui dissimulaient des engins piégés à l'approche des militaires ont été "touchés" à Jabaliya, où cinq soldats israéliens ont été blessés.

Il s'agit de l'une des journées les plus meurtrières ces derniers mois dans la bande de Gaza, où le bilan des morts palestiniens n'a cessé d'augmenter d'heure en heure depuis l'aube samedi.

En milieu de journée, de violents combats armés entre les soldats israéliens et des activistes se déroulaient dans l'est de Jabaliya, où opéraient des unités d'infanterie et de blindés israéliens appuyés par des hélicoptères.

Les ruelles désertes de la localité étaient jonchées de débris en raison des destructions alors que les imams des mosquées récitaient des versets du Coran sur des haut-parleurs et les habitants de Jabaliya sont terrés chez eux.

"Nous vivons une ambiance de guerre totale. A chaque instant nous entendons le bruit de roquettes et d'explosions. Ca tire de tous les côtes", a dit à l'AFP Abou Alaa, 40 ans, un habitant de Jabaliya joint par téléphone.

"Les enfants n'ont pas été à l'école et les commerces sont restés fermés et l'on ne peut sortir de nos maisons", a-t-il ajouté.

Face au nombre grandissant des victimes, le Dr Mouawiya Hassanein, chef des urgences à Gaza, a affirmé que ces services "ne pouvaient plus faire face à la situation sanitaire dans cette guerre".

"Les choses vont de mal en pis. Nous ne pouvons pas nous déplacer facilement, 12 de nos ambulances sont bloquées faute de carburant et les autres ambulances doivent coordonner au préalable avec l'armée israélienne, ce qui gêne notre travail", a-t-il dit.

Le vice-ministre israélien de la Défense Matan Vilnaï a expliqué que l'armée avait lancé une opération terrestre "élargie" dans le nord de Gaza. "Nous agissons surtout avec l'aviation même si nous recourrons aussi à des forces terrestres".

Le vice-ministre israélien a aussi prévenu les Palestiniens de Gaza qu'ils s'exposaient à une "shoah" s'ils poursuivaient leurs tirs de roquettes contre l'État juif.

Pour le ministre de l'Environnement, membre du cabinet de sécurité, Gideon Ezra, il faut "éliminer tous ceux qui sont impliqués dans les tirs de roquettes y compris Ismaïl Haniyeh", le chef du gouvernement Hamas à Gaza, non reconnu par la communauté internationale.

Vendredi, M. Haniyeh a dénoncé une "vraie guerre" menée par Israël contre Gaza.

Quant au président palestinien Mahmoud Abbas, en brouille avec le Hamas, il a exhorté Israël à arrêter ses attaques et les groupes armés à cesser les tirs de roquettes sur Israël.

Depuis le début mercredi de la dernière offensive israélienne en date contre Gaza pour tenter de faire cesser les tirs de roquettes palestiniennes contre le territoire israélien, au moins 65 Palestiniens ont été tués. Un Israélien a péri dans le tir d'une roquette mercredi.

Les derniers décès portent à 6.229 le nombre de personnes tuées dans les violences israélo-palestiniennes depuis 2000, pour la plupart des Palestiniens, selon un bilan établi par l'AFP.