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17/04/2015

J.-Y. Le Gallou : « faire de la sortie de l’euro l’alpha et l’oméga de la politique est sans doute un contresens politique et électoral »

On répète à l’envi que la faiblesse majeure du FN, c’est son programme économique. Honnêtement, le programme économique du FN est-il crédible ?

Non, selon les nombreux adversaires du FN : les partis concurrents, les groupes de pression (MEDEF et « antiracistes ») et les médias de l’oligarchie qui relaient leurs points de vue. En vérité, la crédibilité et le réalisme d’un programme sont jaugés au regard de la doxa dominante. S’éloigner du politiquement et de l’économiquement correct passe forcément pour « peu crédible ». Pour être jugé « réaliste », il faut être favorable à l’ouverture totale des frontières, à l’euro et à l’Union européenne. Ce n’est évidemment pas la vocation du FN.

Pourquoi alors, maintenant, cette convergence d’attaques sur le programme économique ?

Parce que l’image que le FN donne de ses idées sur l’immigration et l’identité lui apporte toujours de nouveaux électeurs, il fallait bien trouver un moyen de freiner sa progression. Comme on ne peut plus jouer sur l’âme du peuple, on effraie les électeurs en évoquant le portefeuille. [...]

Faut-il, dans ces conditions, une mise à jour du programme économique du FN ?

C’est à ses instances d’en décider. En tant qu’observateur bienveillant, je me bornerai aux remarques suivantes :

Dans les médias, il est beaucoup plus confortable de disserter d’économie que de taper dans le dur sur l’immigration au risque d’écorner son image policée ; mais ce que les électeurs attendent, c’est un discours clair et ferme sur l’immigration et la défense d’une vision charnelle et enracinée de la France.

Il est sans nul doute utile, politiquement et électoralement, de critiquer la mondialisation et les dérives du capitalisme financier. Et la prédation des États-Unis d’Amérique, comme on l’a vu dans les affaires Peugeot, BNP Paribas et Alstom, doit être dénoncée sans relâche. Tout comme il faut promouvoir des relations économiques équilibrées et fondées sur la réciprocité (un exemple parmi d’autres : comment tolérer que les guides américains emmènent leurs clients au mont Blanc alors que les guides français sont interdits d’exercice dans les Rocheuses ?).

En revanche, faire de la sortie de l’euro l’alpha et l’oméga de la politique est sans doute un contresens politique et électoral. Le souverainisme pur et dur, c’est 5 % avec Chevènement (pourtant puissamment soutenu par les médias) en 2002, et 0,5 % avec Asselineau et l’UPR en 2014.

De même, il faut choisir avec soin ses modèles étrangers : l’immigrationnisme gauchiste de SYRIZA est un épouvantail à électeurs modérés pour un bénéfice nul. Le nationalisme conservateur et indépendantiste du Premier ministre hongrois Viktor Orbán est un exemple infiniment plus intéressant.

Enfin, s’il veut réellement conquérir le pouvoir, le FN doit réfléchir au « jour d’après », penser stratégiquement ses priorités et renoncer à des promesses démagogiques qu’il ne pourrait tenir et qui déclencheraient une formidable déception.

L’intégralité de l’entretien sur Boulevard Voltaire

via Fdesouche.com

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Euronews via Fdesouche.com

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Des migrants musulmans accusés d'avoir jeté des chrétiens à la mer

Ukraine : deux personnalités pro-russes tuées par balle à Kiev en 24 heures

Oles Bouzina, un journaliste ukrainien connu pour les positions prorusses, a été tué par balle, jeudi 16 avril à Kiev, devant chez lui. C'est le deuxième meurtre d'une personnalité prorusse dans la capitale ukrainienne en vingt-quatre heures, après l'assassinat, mercredi, du député Oleg Kalachnikov dans des circonstances similaires.

« Il est évident que ces deux crimes sont du même genre. Leur nature et sens politique sont clairs − c'est une provocation délibérée qui apporte de l'eau au moulin de nos ennemis, déstabilise la situation en Ukraine », a déclaré le président ukrainien, Petro Porochenko, en appelant à une enquête « transparente ».

Le président russe Vladimir Poutine a, lui, très vite dénoncé « un assassinat politique, le dernier en date en Ukraine » en accusant Kiev de ne rien faire pour élucider ces meurtres.

« Un seul et unique peuple »

Fils d'un lieutenant-colonel du KGB, Oles Bouzina écrivait sur son propre site que Russes, Ukrainiens et Bélarusses sont « un seul et unique peuple » et accusait les Ukrainiens de « vouloir détruire la culture russe ». Il se disait partisan de la « fédéralisation » de l'Ukraine prônée par la Russie et fondateur d'une communauté de « Chevtchenko-phobes », qui disaient détester le poète et héros national de l'Ukraine, Taras Chevtchenko.

Le journaliste animait également une émission de télévision et commentait souvent la crise ukrainienne.

Oles Bouzina, en octobre 2012.

Oles Bouzina était rédacteur en chef du quotidien Segodnia, poste qu'il avait récemment quitté en dénonçant la « censure ». Ce journal est financé par l'homme le plus riche du pays, Rinat Akhmetov, qui fut également le principal sponsor du Parti des régions, ex-formation du président prorusse Viktor Ianoukovitch destitué en février 2014.

Assassinats et vagues de "suicides" de plusieurs personnalités pro-russes

L'ancien député Oleg Kalachnikov, 52 ans, était connu pour avoir œuvré à la mobilisation de « gros bras », soupçonnés d'être payés par les autorités pour participer à des manifestations pro-Ianoukovitch et persécuter les militants pro-européens pendant le mouvement de contestation pro-européen sur le Maïdan à Kiev fin 2013-début 2014.

La mort de M. Kalachnikov faisait suite à celle d'Olexandre Peklouchenko, un ex-gouverneur et membre du Parti des régions, qui se serait suicidé à la mi-mars dans sa maison dans le sud de l'Ukraine.

Peu avant, Stanislav Melnik, un autre ex-député du Parti des régions, avait été retrouvé mort dans sa maison dans la région de Kiev à la suite d'un apparent suicide. A la fin de février, c'est Mikhaïlo Tchetchetov, également un ancien haut responsable parlementaire du Parti des régions, qui s'était défenestré du 17e étage d'un immeuble à Kiev.

Le Monde

Liban sud: Israël reconnaît avoir tué un casque bleu espagnol en janvier dernier

Des sources de sécurité israéliennes ont reconnu mardi que le militaire espagnol de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) tué en janvier au Liban sud avait succombé à des tirs israéliens. « Le soldat espagnol a en effet été tué par des tirs de l’armée israélienne, après une attaque du Hezbollah contre l’armée israélienne qui a tué deux soldats », a indiqué une source sous le couvert de l’anonymat.

source

Le lobby du gaz de schiste noyaute un groupe d’experts de la Commission Européenne

Les défenseurs de l'environnement accusent l’industrie du gaz de schiste de contrôler un groupe d'expert influent au sein de la Commission européenne.

L'ONG des Amis de la Terre Europe a claqué la porte d'un lieu de réflexion sur le gaz de schiste. Il s'agit du Réseau scientifique et technique européen pour l'extraction des hydrocarbures non conventionnels du Centre commun de recherche (JRC). Le JRC est le service scientifique intégré à la Commission. Son rôle est d'informer les décideurs politiques européens.

Le réseau a pour mission d'évaluer les projets de fracturation hydraulique en cours et leurs conséquences. Le 15 avril, l'ONG des Amis de la Terre a cependant accusé l'organisation d'être « en fait un lobby interne pour le gaz de schiste dans la stratégie énergétique de la Commission européenne ». [...]

Enquête

Le 15 avril, les Amis de la Terre Europe et l'Observatoire de l'Europe industrielle, une organisation de surveillance anti-lobbies, ont publié une enquête sur la composition du réseau scientifique et technique européen pour l'extraction des hydrocarbures non conventionnels.

Le réseau est composé de 74 membres, dont 14 travaillent pour la Commission européenne. L'enquête révèle plusieurs choses en ce qui concerne les 60 autres membres.

  • Plus de 70 % représentent ou ont des liens financiers avec l'industrie de la fracturation hydraulique, alors que seuls moins de 10 % représentent la société civile.
  • Les personnes occupant les postes-clés, les cinq présidents des groupes de travail de l'organisation, travaillent pour l'industrie de la fracturation ou proviennent de gouvernements ou d'organismes favorables à la fracturation.
  • Les grandes entreprises du secteur, comme Cuadrilla, ConocoPhillips, Shell, Total, ExxonMobil et GDF Suez, sont toutes représentées dans le réseau.

Article complet sur Euractiv

L'UE propose à l'Ukraine un projet commercial trilatéral avec la Russie

Craignant que la Russie ne riposte contre l'Ukraine suite à l'entrée en vigueur de l'accord de libre-échange complet à la fin de l'année, Bruxelle encourage Kiev à adopter un format commercial trilatéral incluant Moscou.

L'Union européenne ne semble plus vouloir d'une relation bilatérale exclusive avec l’Ukraine, et pousse le pays à s’orienter vers des relations commerciales tripartites incluant l’UE et la Russie.

Cette nouvelle approche a été évoquée lors d'un évènement public organisé par la Fondation Bertelsmann présentant l'étude « Comment stabiliser l'économie de l'Ukraine », réalisée par l'Institut de Vienne pour les études économiques internationales.

Le commissaire européen Johannes Hahn a soutenu les conclusions de l'étude : « L'étude reconnaît à juste titre que les relations [de l'Ukraine] avec la Russie et l'UE ne sont pas exclusives. L'étude suggère qu'un rétablissement partiel des liens avec la Russie et avec la dénommée Union eurasiatique serait important pour la reprise économique de l'Ukraine et que le pays devrait diversifier ses marchés d'exportation et développer des relations commerciales tous azimuts. [...]

De Lisbonne à Vladivostok

Phil Michael Landesmann a souligné la nécessité d'entamer des négociations commerciales trilatérales incluant la Russie. Selon lui, l'Ukraine doit préserver sa place dans la zone commerciale de la Communauté des États indépendants. Idéalement, un espace économique commun « de Lisbonne à Vladivostok » pourrait être mis en place, a-t-il poursuivi.

Cette idée d'un espace allant du Portugal qu'à la côté pacifique de la Russie a été proposée par Vladimir Poutine en 2010. Depuis, le président russe a préféré mettre en place une Union douanière, qui constitue la colonne vertébrale d'une future Union eurasiatique, véritable réminiscence de l'Union soviétique.

Selon l'auteur du rapport, l'accès au marché russe et à ceux d'autres pays de la CEI devrait être maintenu pour l'Ukraine à moyen terme. À long terme, l'avantage du pays sera de faire le pont entre les marchés.

Lire l'article complet sur Euractiv