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11/02/2015

Gaz de schiste: les aquifères de Californie contaminés par des milliards de litres d’eaux usées issues de la fracturation hydraulique

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Après que les autorités de l’État de Californie aient fermé 11 puits d’injection d’eaux usées de fracturation au mois de Juillet dernier, inquiètes que les eaux usées aient pu contaminer les nappes phréatiques utilisés pour l’alimentation en eau potable et l’irrigation agricole, le ministère fédéral de l’environnement des États-Unis (EPA) avait demandé qu’un rapport soit préparé sous 60 jours.

On a appris hier que l’autorité de gestion de l’eau en Californie avait envoyé une lettre à l’EPA confirmant qu’au moins neuf de ces sites avaient réinjecté les eaux usées contaminées par des fluides de fracturation et d’autres polluants dans la nappe phréatique, laquelle est pourtant protégée par la loi fédérale sur l’eau (Safe Drinking Water Act).

La lettre, dont une copie a été obtenue par le Centre pour la diversité biologique (Center for Biological Diversity), révèle que près de 11 milliards de litres d’eaux usées ont été injectés illégalement dans les nappes phréatiques du centre de la Californie. Elle indique que la moitié des échantillons d’eau prélevés dans les 8 puits d’alimentation d’eau testés près des sites d’injection présentent des niveaux élevés de produits chimiques dangereux tels que l’arsenic, un agent cancérogène connu qui peut également affaiblir le système immunitaire humain, et le thallium, une toxine présente dans la mort aux rats.

Timothy Krantz, professeur d’études environnementales à l’Université de Redlands, affirme que ces produits chimiques constituent un risque grave pour la santé publique: «Le fait que des concentrations élevées soient identifiées dans plusieurs puits d’eau à proximité des sites d’injection d’eaux usées soulève d’importantes préoccupations concernant la santé et la sécurité des riverains ».

L’ampleur de la contamination n’est pas encore connue. La Commission de gestion des ressources en eau de l’État a déclaré que pas moins de 19 autres puits d’injection auraient pu contaminer les nappes phréatiques, et que l’Office des eaux de Central Valley n’avait jusqu’à présent testé que 8 des 100 puits d’eau à proximité.

La fracturation hydraulique a été accusée d’aggraver l’impact de la grande sécheresse que connaît la Californie et la nouvelle de ces milliards de litres d’eaux contaminée rejetés dans la nappe phréatique utilisée pour l’alimentation en eau potables des habitants ne pouvait survenir à un pire moment. Ajoutant l’insulte à l’injure, la fracturation hydraulique (fracking) est un processus nécessitant d’énormes quantités d’eau. Elle représente entre 530 et 570 000 litres d’eau par fracturation retirés quotidiennement du cycle de l’eau.

Hollin Kretzmann, avocat du Center for Biological Diversity, affirme que ces nouvelles révélations démontrent que le régulateur de l’État n’a pas réussi à protéger les Californiens et l’environnement de la fracturation hydraulique. Il a demandé au gouverneur Jerry Brown d’agir immédiatement pour éviter une situation encore plus grave alors que la Californie est frappée par la sécheresse.

Pour Krezmann « Beaucoup d’autres tests sont nécessaires pour évaluer l’ampleur de la pollution de l’eau et de la menace pour la santé publique. Mais le gouverneur Brown devrait agir rapidement pour mettre fin à la fracturation hydraulique. Il s’agit de mettre fin à une situation dans laquelle la Californie est dans l’incapacité de faire face à l’augmentation grandissante de la production d’eaux usées par l’industrie pétrolière.»

Stop Gaz de Schiste

Revenir au franc, mais garder l’euro, par Jacques Mazier

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La zone euro repose sur un modèle structurellement déséquilibré. Les changements de taux de change étant impossibles, il n’existe pas de mécanisme pour corriger les évolutions divergentes qui affectent les pays membres en raison de leur grande hétérogénéité. Aucun fédéralisme budgétaire n’a été mis en place.

Des ajustements par les prix et les salaires relatifs ont été imposés aux pays du Sud. Mais leur efficacité est limitée et leurs effets d’autant plus dévastateurs qu’ils sont combinés avec des politiques d’austérité budgétaire. La crise de la zone euro est une crise des balances des paiements. De 2008 à 2014, l’euro était proche de sa parité d’équilibre, c’est-à-dire du taux de change qui assure à la fois un équilibre externe (une balance courante soutenable) et interne (le plein emploi), et même légèrement sous-évalué. Mais il était surévalué pour les pays d’Europe du Sud (dont la France) et fortement sous-évalué pour les pays du Nord.

Hétérogénéité structurelle

Ces désajustements de change reflètent une hétérogénéité structurelle entre le bloc allemand et les pays du Sud. Les politiques proposées pour sortir de cette impasse sont peu praticables et/ou insuffisantes : fédéralisme budgétaire, grand programme d’investissement dans la transition énergétique, coordination des politiques économiques, impôt sur le capital pour effacer une partie des dettes publiques, quantitative easing (injection massive de liquidités dans l’économie). [...]

Suite de l'article du Monde (nécessaire d'être abonné)